CCR 2024 Marathon, le récit
Oui il s’est déroulé il y a déjà 3 jours…. mais il a fallu revenir de San Gil, soit plus de 8h15 de route en bus, du lundi début d’après-midi. Et dès le mardi, il fallait embaucher à 12h35!
Ce n’est donc que le mardi soir que je peux m’atteler à la tâche de te raconter mon épreuve. Et attends toi à la série habituelle complète, récit, résultats, logistique et un peu plus tard, si possible, les photos des pros.
C’est parti pour le récit de l’épreuve!
Avant-course
Déjà pas si simple: Jordan le point de départ du Maraton (ainsi que du medio-maraton) est à 1h30 de bus de San Gil, dont une heure de piste! Donc rendez-vous pour un transport en bus gratuit de l’organisation à 3h30! Donc levé 3h00, départ 3h20 (impec l’hôtel d’Anton était à 10 mn à pied).
Une file de bus interrompue (il faut bien transporter les 600 coureurs du maraton et medio-maraton) et l’arrivée à Jordan, à 5h35! Donc le départ pour nous, prévu à 6h00, est décalé à 7 (et le 23 de 6h30 à 7h30) pour permettre à tout le monde d’arriver et …. de prendre un petit bouillon de patates!
Il faut donc patienter, en visitant le bled de Jordan et en finissant de se préparer (mais l’échauffement sera très court, pour 45km, on aura le temps, sur les 2 premiers, avant d’attaquer la grosse côte, de le faire).
Enfin il sera temps, 15 minutes avant le départ, de s’installer dans le sas! Seul moment mal foutu, les plus rapides veulent prendre les 1ères places mais le sas se remplit par l’avant….
Course – partie 1- de Jordan à Barichara
Cette partie là, il y a de fortes chances que tu la connaissent: je te l’ai contée ici, et il y a même une vidéo disponible. En résumé, 2 kilomètres au fond du canyon pour s’échauffer et surtout remonter la file pour ne pas être trop ralenti par la suite (car mon point fort reste la montée…). Puis 9 km de forte ascension pour sortir du canyon, c’est à dire avaler 1250m de D+ ininterrompu. Jusqu’au premier ravito. Je suis bien, montant en marchant évidemment, mais à un bon rythme sans trop taper dans la réserve de cardio.
Ensuite 7 kilomètres plus « roulant » (« courant » quoi) jusqu’à Villanueva et le 2e ravitaillement. Puis de nouveau une bosse, avant de redescendre sur Barichara, notre point d’arrivée l’an passé (sur le semi).
La façon d’arrivée a été modifiée, et se fait par des sentiers sur le haut du village,e t donc il faut descendre la belle ligne droite en direction de la place centrale.
J’y passe avec environ 3 minute de plus que l’an passé, mais avec 500 mètres de plus, donc sensiblement dans les mêmes eaux! Vais-je le payer sur la suite? 5 minutes au ravito, pas plus, à base de patates salées, fruits, un coup d’eau, dans le gosier comme sur les jambes et la nuque et on file direction les antennes qui dominent San Gil, ville d’arrivée.
Course – partie 2- de Barichara aux « antennes »
Ce sera fort long (pourtant seulement 12km, mais l’énergie diminue et les jambes durcissent) et pas très agréable: paysage pas foufou, soleil de plomb (il est aux alentours de midi) et longue montée, jamais très dure, mais jamais très reposante non plus. Mais je finis par y arriver! Reste maintenant, théoriquement (cela a son importance, on va le voir plus loin) la redescente sur San Gil.
Course – partie 3- des antennes à San Gil
La pire partie de l’épreuve pour moi: descentes très raides parfois, balisage loin d’être top, virages nous éloignant de la ville, qui est pourtant bien visible et fin dans les travaux et la circulation.
Une médaille et un nouveau bouillon plus tard….. puis une douche à l’hôtel, un peu de repos et voir le copain Anto arrivée (il m’avait averti de sa progression, à Barichara puis aux antennes)….
La performance
Il y aura évidemment un post consacré aux résultats et classement, donc ici je parle simplement de ma performance chiffrée et des mes impressions. Coup d’oeil sur le parcours et les stats générales.
D’abord tu constateras que les 45 annoncés se sont transformées pour plusieurs raisons (explicitées plus tard) en 48.5km (pour moi). Et que je mets 6 heures 29 minutes et 40 secondes, pour cette distances et ses 2373m de D+. A noter que je fais moite-moite: 3h14 pour la première partie jusqu’à Barichara (23,7 km) et 3h15 pour la seconde partie (24,7km).
Si on entre dans les détails, beaucoup de marche, mais j’ai cherché à m’économiser, le but de cette première fois sur une telle distance, était de terminer! D’où cette nouvelle infographie tirée de l’appli Garmin Connect: longueur des foulées, cadence, temps de contact au sol, mais surtout alternance temps de course (bleu), de marche (vert) et d’arrêts (orange, principalement les ravitos).
Impressions
Je finis avec mes impressions et mon ressenti: j’avoue que je n’étais pas très rassuré de parcourir une telle distance, surtout avec plus de 2000 mètres de dénivelé. Même si j’ai allongé les distances ces derniers mois (34K sur route à San Andres ou 26K du Merrell Trail de Guatavita), je partais dans l’inconnu.
Globalement cela s’est bien passé. Au niveau « santé », mes craintes ne se sont pas justifiées (paragraphe santé de l’article résumant le challenge). Les adducteurs et le doigt de pied n’ont été que des gènes minimes. La gestion la plus délicate furent les crampes, les jambes durcissant au fur et à mesure, et là, j’ai appliqué des transitions marche-course en grande douceur et même un auto-massage, car elles (les crampes) arrivaient plutôt sur les cuisses (alors que ma spécialité, c’est la crampe du mollet).
Pour conclure, je n’aurais pas pu faire beaucoup plus de bornes (je crois que 50-55 sera ma distance limite), mais le physique a plutôt bien répondu, ma prépa artisanale devant alors convenir. Et moralement, aucun coup de mou (même si j’ai pesté sur la fin… suspense…), à aucun moment je me suis demandé ce que je faisais là.
Par contre, je ne recommencerais pas, et Anto est d’accord avec moi! Même si on a de nouveau (contrairement à de nombreux colombiens, mais pour nous, cela nous rappelle les randos dans les montagnes françaises et nous savons alors mieux comment l’aborder) adoré la rude sortie du canyon, la deuxième partie de l’épreuve n’est ni belle ni agréable, et l’arrivée dans San Gil, au milieu de la circulation et des badauds en plein shopping au centre commerciale, n’a rien d’inoubliable!
Il vaut donc mieux ne faire que le Medio-Maraton, l’arrivée à Barichara est top, et se faire un week-end mi sportif-mi-détente, digne de celui de l’an passé.
Je maintiens qu’il faut être un peu dingue pour tenter ça !
Il est vrai que Barichara et ses alentours sont magnifiques ! (j’ai adoré la rando à Guane))
Pourtant tu sais que ce n’est pas mon genre!
Je me demande ce qui m’impressionne le plus : la perf sportive ou ta capacité à pondre des articles en un temps record ! 🤣 Arrête je sens les mauvaises langues pointer le bout de leur nez au sujet des profs… Beaucoup mieux en photo quand tes potes s’occupent des selfies 🤣 Bravo champion, et surtout ne dis pas jamais les motivations peuvent venir de plein de raisons, l’Embrunman, la SaintéLyon, la trace des maquisards, je n’aurai jamais misé un euro dessus…
Vu les tiennes de perfs, vaut mieux que tu sois impressionné par mes capacités de blogueur!! Tout est dans l’orga, préparation de haute intensité en amont, gestion pointue des photos et entraînement au long court!
Que dire !
Bravo le sportif de la famille !