Vuelta a San Andres – récit

Vuelta a San Andres – récit

Vu ce dimanche sur le blog, au moment même où nous en bavions, la présentation de la course du mois de mai (ah non il y en a eu 2!!), la XVe Vuelta à San Andres, qui je te le rappelle, consiste à courir le tour de cette île tropicale colombienne, soit un peu plus de 32K km.

L’avant-course

Tropicale donc chaud… donc départ très matinal, à 5h00 (oui du matin) pour le 32K, puis toutes les 5 minutes pour les 21, 10 et 5K.

Donc quand le réveil a sonné à 3h20, ça piquait un peu!

Nuit noir, sauf la route (qui passe devant l’hôtel) que l’on va parcourir, chichement éclairée… et 36° ressenti à …. 3h56!

Quand arrive le taxi-van, pile à l’heure à 4h00 pour charger les 8 participants (4 sur le 10, 4 sur le 32).

Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons sur le lieu de départ, le « letrero » « I Love San Andres », où il y a déjà forte affluence!

Puis nous allons prendre place dans le sas de départ du 32K, et les compagnons dans celui du 10K. Pas mal de monde, enfin pour moi qui court ici ma première épreuve sur route.

La course

Je partais (nous, à part Antonin, habitué des marathons) donc plutôt dans l’inconnu et ce pour 3 principales: la spécificité d’une épreuve sur route, la distance (jamais fait plus de 26 km) mais également le climat! J’ai donc plutôt les conseils du cousin pistard et routard Mick (plutôt que ceux du traileur Guigui), en résumé, partir calmement en surtout ne se faisant pas piéger par l’euphorie ambiante gagnant pas mal de participant; voir à tenir un rythme convenable et faire un point u 15e kilomètre à mi-course! Et à partir de là, adapter sa fin de course. Sur la première partie, départ de nuit donc, passage devant notre hôtel au 11e kilomètre et arrivée à la pointe sud aux alentours du 17e.

Absolument désolé pour la qualité des photos, mais prises en courant avec un téléphone et doigts humides de sueur, pas simple!

J’ai donc fait cela et tout s’est révélé vrai: sur un rythme de 5’15 au km au début (je visais 5’30 mais l’euphorie), beaucoup de monde devant moi! En sur-régime car ils n’avaient pas écouté Mick! Je fais ensuite 15km plutôt à 5:05/km. Je me sentais très bien, très très bien au niveau respiratoire (quasiment pas essoufflé, je suppose les bienfaits de l’entraînement à 2600m d’altitude) et la principale interrogation sera alors les jambes, et surtout éviter les crampes.

Donc on s’hydrate correctement, distribution de sachets d’eau tous les 2-3 km, souvent 2, un à boire, un pour s’arroser la tête (autre conseil du coach) et on s’alimente: pour moi un bocadillo au 9e et un gel fourni en cadeau par la course dans le kit du coureur, au 15e.

Au bout de l’île, le jour s’est levé d’un seul coup, et le changement d’orientation fait intervenir un nouvel élément, le vent! Fort mais finalement plus positif que l’inverse car il apporte de la fraîcheur. Il fera ainsi une impression de mieux par rapport à la chaleur nocturne sans aucune brise marine.

C’est sur cette portion que je décide, tout en surveillant mes mollets où je sens titiller des crampes, que je décide de maintenir l’allure entre 5’00/k et 5’05/k jusqu’au 27-28e et voir ensuite ce que le peux fournir en plus! Divine surprise, au moment où la plupart calent, sur les 4 derniers kilomètres, j’arrive à porter mon rythme à 4’30-4’45/km! Je rattrape donc et dépasse quelques concurrents! Booster par nos copains du 10K placés à 500m de l’arrivée je maintiens ce rythme et finis fort (pour moi en tout cas).

Au final un temps total de 2h 40 mn et 51s, bien inférieur aux 2h58 que je m’étais fixées.

Je récupère ma médaille, lourde comme un cheval mort et les rejoins pour encourager mes 3 compagnons du 32. D’abord Nico, puis Anto et tout de suite derrière Caterine!

J’ai pu aussi faire la connaissance d’un ami sportif virtuel (nos entraînements croisaient souvent le dimanche sur Strava) et lecteur de ce blog, Romain, qui réalise une belle perf aussi sachant qu’il a été malade et alité tout le début de la semaine avant! Je ne l’ai doublé qu’au 11e (il m’avouera lui-même être parti trop fort) et aperçu arrivant:

Tous heureux de nos performances respectives, nous rentrons à l’hôtel en mini-bus pour une journée repos-détente-récupération! Et à 9h45 (avantage d’un départ très matinal), petit-déjeuner à la bière!

Analyse de la course

Délicat surtout pour un néophyte! Commençons par enfoncer des portes ouvertes: même si c’est courir, une course sur route (surtout avec 62m de D+ sur 32K) n’est pas du tout la même chose qu’un trail! Je préfère évidemment ce dernier, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à m’essayer sur ce type d’épreuve! En gros, si j’ai compris, l’art est de maintenir une allure régulière, la plus rapide possible en gérant ses jambes, son souffle et sa nutrition. Et j’ai l’impression d’avoir globalement bien réussi: aucun, absolument aucun soucis de souffle (ni de point de côté), un rythme très régulier (voir graphique) et des jambes aux mollets fragiles mais que j’ai su contrôler pour éviter la crampe fatale (même si je l’ai sentie plusieurs fois s’approcher).

Mon (léger) regret est, que si j’ai pu accélérer ainsi sur les 4 derniers kilomètres, j’en ai peut-être trop gardé sous le pied…. et aurais pu peut-être faire les 30 premiers à 4’55 voir 4’50 au kilomètre. Mais vu la souffrance de certains sur les 10 derniers kilomètres, je préfère cette stratégie. Au final, je « bats » tous mes records personnels!

Cependant j’attends des témoignages (Yann, Pierre, Mick, Guigui) pour savoir si c’est spécifique à ici, car j’ai vraiment l’impression que les colombiens ne se « connaissent » pas bien: le rythme de la grande majorité est beaucoup trop élevé sur les 10-15 premiers kilomètres (ceci constaté également en trail). Je prends exemple d’un coureur qui m’a quasiment accompagné sur les 12 premiers kilomètres et que j’ai vu finir 45 minutes après moi! Ou encore le nombre de coureurs quasiment à l’arrêt à mi-course!

En tout cela fait une jolie carte du parcours!

Devraient suivre ici les résultats! Cependant l’article est déjà dense et surtout ceux disponibles ne sont pas optimum (pas de classement général de tous les participants du 32K, donc par exemple pas idée exact du nombres d’inscrits). Je ferais donc un article dédié dans les jours à venir! Ce qui me permettra également de dire un mot sur les nôtres ayant participé au « 10 kilomètre », qui partis après nous et arrivés avant n’ont pas eu l’honneur de beaucoup de photos!

11 commentaires sur “Vuelta a San Andres – récit

  1. Bravo pour cette belle performance !
    Résultat d’un entraînement très sérieux !

  2. Belles photos au petit jour pour une beau tour de l’île ! Belles performances aussi !

  3. Bravo Compadre!!!! A seguir por más kilómetros y sobre todo disfrutar de ellos!!!

  4. Bravo à toi Manu ! Tu assures plus en courses à pieds qu en qualité de photo! Mai surtout tu assures en récit d aventure !

  5. Que dire, bravo puisque tu dépasses tous les chronos que tu t’étais fixé ! Difficile pour nous de se rendre compte, les changements d’altitude, les chaleurs humides, ça ne nous parle pas forcément. Pour la question de la maîtrise de ses allures, je pense que c’est assez similaire dans toutes les courses d’amateurs, surtout quand c’est long et que beaucoup découvrent l’effort long pour la première fois.

  6. Super récit de la course et de ses conditions !
    Encore félicitations pour ce chrono!!
    Après quelques jours ma déception s’estompe un peu, ça restera une bonne expérience !
    (pas plus mal pour moi que la photo soit prise de dos, pour ne pas voir la souffrance dans laquelle j’étais haha) !

Alors qu'en penses-tu?