XI Copa Diplomatica

Les suiveurs des premiers temps et les connaisseurs sauront qu’une expatriation ne peut être réussie sans la pratique du football (ceci dans mon cas, mais vous remplacez le foot par un autre sport et/ou la pratique d’un instrument de musique et vous obtenez, à mon avis, les meilleurs vecteurs d’intégration).

Autant avouer que, le manque d’expérience aidant, mes premières recherches lors dans les 3 premiers pays d’accueil ont été un peu longues et hasardeuses. En fait surtout quand cela avait lieu dans des pays où l’organisation de championnats et de compétitions pour amateurs n’existent pas.

Mais coïncidence ou pas, depuis que j’ai rencontré Kerstin et que je m’expatrie avec elle, je suis devenu un pro pour dénicher des possibilités de pousser le caillou… avant même d’avoir commencé à travailler!

En Corée, nous étions arrivés le 13 août (2013) et le 15 août je jouais mon premier match amical avec les Han River Spitfires.

Et bien en Colombie, je n’ai toujours pas repris le travail mais j’ai repris la compétition, avec l’équipe de France de l’Ambassade.

Et quelle compétition!

Nous participons à la COPA DIPLOMATICA, un tournoi inter-nations organisée par une association la FUNDACION NACIONES!

En résumé, 24 équipes reparties en 2 poules de 12, les 8 premiers de chaque poule se qualifie pour les 8e de finales.

Ci-contre, en petit, très petit, les équipes engagées (très engagées). Beaucoup de pays sud-américains, un peu d’européens (France, Grande-Bretagne, Espagne, Suisse) et des organismes transnationaux (ONU, CAF,…) et nationales (Migracion, Chancellerie,…).

Je me suis donc joint à l’équipe de France, avec l’aide de Thierry, mon prédécesseur comme prof de techno, que je remplace donc au boulot et au foot!

Puis, après mon premier achat d’importance colombien, les crampons, j’ai du me procurer la tenue complète de l’équipe en me rendant sur la Carrera 24 Calle 63c, quartier des équipements sportifs à ce que j’en ai vu, dans la boutique de l’équipementier avec qui ils semblent avoir passé un accord!

Le maillot, le short et les chaussettes, le tout floqué au nom et numéro de son choix mais aussi le dossard d’entraînement qui joue le rôle de 2e jeu de maillot au cas où les adversaires joueraient en bleu!

Le tout en faux Nike, facturé à 45000 COP, soit 13 euros!!

Mais avant ça, j’avais pénétré pour la première fois dans le lycée Louis Pasteur, non point pour le boulot mais pour un premier entraînement (vendredi 14 août) avec 8 de mes futurs partenaires!

Question de priorité!

Et ce samedi, car la compétition aura lieu tous les samedi jusqu’en décembre, je me suis pointé au rendez-vous à 8h30, devant… l’Ambassade de France, bien sûr!

Nous jouons alors à la limite nord de Bogota, à quasiment une heure de route de notre point de rendez-vous, sur les terrains de l’Université Rosario!

Et là j’en ai pris plein la vue: 8 terrains avec de la vraie herbe dessus! Cela devait faire au moins 10 ans que je n’avais pas foulé une pelouse véritable!

aux quatre points cardinaux, des pelouses!!!

Quand je dis que l’organisation est top! D’abord, la page Facebook de l’organisation met en ligne des photos et la présentation des oppositions!

Ensuite, un règlement précis ne permet aux équipes de n’avoir que 6 joueurs de moins de 28 ans dans l’équipe, dont 3 seulement sur le terrain. Ce qui me laissait espérer un rythme de sénateurs! Que nenni, on est en Amérique du Sud là, les mecs sont tous à bloc! J’ai également réalisé à mes dépens, qu’entre 28 t 39, il y a quand même 11 ans d’écart!!

J’ajoute à cela que toutes les rencontres ont droit à leurs 3 arbitres officiels, un contrôle serré des licences (cartes d’identité pour l’instant mais l’organisation nous a fait remplir des licences) des joueurs démarrant le match, et des remplaçants qui la donnent au 4e arbitre au moment de leur entrée en jeu!!

Nous affrontions donc le Chili, un des épouvantails de la compétition puisque déjà vainqueur 3 ou 4 fois en 10 éditions.

Convenablement aidé par le trio arbitral, ils finiront par nous battre 3-2 sur un but qui aurait mérité de bénéficier de la Goal Line Technology pour savoir si le ballon avait réellement franchi la ligne.

Concernant votre serviteur, entrée à la 35e minutes pour oublier l’alignement défensif dès les 5 premières minutes et redonner indirectement l’avantage aux chiliens 2-1, puis finissant au courage, assommé par l’altitude et atteint de crampes (le manque de bière?), on notera une prestation fort anonyme.

Il faut quand même dire que ce n’est pas du tout le même niveau de football et d’engagement que les matchs amicaux du FC Dogil.

Pour conclure donc, comme toujours un excellent vecteur de rencontre, même si là ce sont des français (nous avons quand même un espagnol et 4 ou 5 colombiens) , les profils sont extrêmement diverses et variés et les gens sympas et intéressants.

Le niveau est très très bon, le physique doit suivre entre rythme et altitude et l’engagement est incomparable avec celui des coréens qui s’excusent dès qu’ils te font tomber ou qui se plaignent dès que tu les serres de prêt!

Seul gros point noir, c’est chronophage, principalement pour des raisons de logistique, car je suis parti à 7h30 de la maison pour y revenir à 14h30!