Une fermeture de bar en vivo

J’ai hésité à en faire un post, n’ayant que peu de matériel, que ce soit photographiques ou contextuels. Donc ce ne sera qu’un constat et une expérience étrange, qu’il m’a été donné de vivre. Car une fermeture de bar en vivo (en direct), ce n’est pas commun.

Contexte – Bar

Rendez-vous avec Estiven, un ami de Lina que je connais bien aussi, époque Rioacha. Sur la Parkway, au niveau du CAI (le commissariat de police de proximité). En attendant les vénézuéliens, nous décidons d’aller boire une bière. Mais pas dans un bar huppé, dans une tienda. Bon, ok, vu la gentrification du lieu, la tienda du coin de la rue n’existe plus, mais il reste encore des lieux sans trop de prétention, qui te vendent la bière commune à prix raisonnable.

Comme Ama Pola. De « amar », aimer. Et « pola » argot pour dire bière.

Action – fermeture

Quelques minutes de marche et nous voilà devant le bar en question! Une table de libre en terrasse, parfait.

Cependant, on sent bien que quelque chose se passe. Des blousons bleus des équipes de la ville. Possible, il n’est pas rare de voir un parche, un groupe de copains ou de collègues venir partager un verre après le boulot.

Mais il y a aussi des blousons jaunes, d’une autre entité de la mairie. Des blousons noir (et rouge), idem. Ou encore des policiers.

Et surtout des employés, plutôt jeunes peu à l’aise. Et la supposée gérante, qui arrive en urgence en taxi. Visiblement nous assistons là à un contrôle du débit de boisson. Ca remplit de la paperasse, cela fait des va-et-vient, cela tergiverse.

Jusqu’à ce que l’on apporte à toutes les tables, donc nous également, la cuenta, la note, sans que l’on la demande. Et que l’on nous suggère de terminer rapidement notre bière, tout en rangeant le mobilier.

Visiblement donc, les papiers n’étaient pas à jour.

La suite

Rassure-toi, je suis repassé devant dans l’après-midi du lendemain: si il n’y avait pas foule, le bar était cependant ouvert. Plus de peur que de mal.

Voilà donc le récit de cette étrange expérience. Récit, comme je t’avais avisé, fort incomplet. Ma curisosité naturelle fait que j’aurais aimé savoir qui sont ces entités qui officiaient. Cela venait-il d’un contrôle régulier et normal? D’une dénonciation ou même d’un contrôle surprise aléatoire? Toutes ces questions qui resteront sans réponse.