L’essence en voyage au Venezuela
Je t’en ai déjà parlé souvent (enfin du moins concernant mes 2 séjours à San Cristobal) en te montrant les files de centaines de véhicules faisant la queue aux rares stations-service approvisionnées! Les dernières en dates te montraient les motos….
Mais tu vas découvrir dans un instant que voyager en véhicule à travers le Venezuela demande une organisation et une pratique d’habitués!
Pré-requis: à San Cristobal, la limite de vente de l’essence est de 40L. Et uniquement à mettre dans le réservoir. Puis sur la route, de nombreuses stations mais toutes fermées par des chaînes, car non approvisionnées en carburant.
Il faut donc assurer ton propre approvisionnement de ton point A à ton point B! Doc Yil avait donc fait plusieurs fois la queue dans la semaine, pour remplir son réservoir de moto et le siphonner pour partir avec un bidon de 20 litres de réserve. Et une autre fois la queue pour remplir le réservoir de la voiture!
Ce qui fait qu’en fin d’après-midi de notre première journée de vadrouille( d’où le placement de ce post ici), après le trajet aller et nos divers trajets ce jour, nous avons utilisé la « pinilla » pour remplir un peu notre réservoir.
Mais il a fallu ensuite…. faire le plein! Et là, comme nous n’étions pas habitants du département de Merida, nous ne pouvions pas faire la queue ainsi! Il nous a fallu nous rendre au Mercado Central, montrer une montagne de papier, pour que l’on nous attribue un QRCode. Et ce afin d’accéder aux stations « internationales », réservés aux touristes (nationaux ou internationaux.
Et à partir de là, aller faire la queue! Première station internationale apparemment vide…. cool, pas de queue que je me dis!
Balivernes, les voitures, plus de 100, faisaient la queue dehors, les pompistes ne laissant entrer que voiture par voiture!
Deuxième tentative, dans une autre station internationale d’un autre quartier….
Là encore de très nombreuses voitures… qui me laissent perplexe quand à la quantité de touristes présents en ville…. Mais nous n’avons pas le choix, il faut remplir le réservoir pour poursuivre nos pérégrinations. Sauf que je n’y assisterais pas, Lina et moi partons à pied, tenter d’acheter les billets du téléphérique (compte-rendu à venir). Mais nos acolytes réussiront et amadouerons même le pompiste pour recharger le jerrycan.
Tu remarqueras également que les « touristes » à moto font aussi la file, mais à part! En 2 phases, à l’ombre pour la queue principale, puis par paquet de 10 de l’autre côté lorsque leur tour approche!
Et le dimanche soir, pour préparer notre retour à San Cristobal, il a fallu y retourner… Cette fois-ci j’ai assisté la procédure. Nous avons accédé à la première station vue ci-dessus.
Chose étrange, il faut, en attendant, aller payer avant! Maximum 20 dollars 5pour 40 litres). Car il y a quand même un avantage, c’est le prix du litre: 0,50 USD (0,46€). Mais bon il faut soit deviner ce dont tu as réellement besoin, soit aller, après, te faire rembourser la différence!!
Nous avons donc attendu 20 minutes (c’est peu au final) pour mettre 10 dollars (9€) d’essence!
Tu l’as donc compris, la vie de touriste véhiculé, ou de véhiculé tout court n’est pas simple dans ce pays! Mais les gens sont habitués et la queue se passe très bien! Je n’ai pas osé expliquer à mes compagnons, que 15 mn de queue à la station en France tourne vite à la foire d’empoigne!
Pas cher l’essence… ça vaut le coup d’attendre !
Ici pas de queue mais pas grand chose pour 20 € !
Rien que faire le plein est donc une véritable aventure en soi !
D’après ton premier post tu disais que les transports vers le Venezuela étaient galère , que la voiture semblait le plus simple , et bien c’était sans compter l’achat de carburant ! En fait , tout est fait pour dégoûter les voyageurs de venir au Venezuela ….????
Les transports publics la galère outre l’organisation… ce sont les arrêts et les fouilles systématiques à chaque contrôle….
J’avais bien compris , donc pour visiter le Venezuela il faut vraiment avoir envie !