Dimanche 9 août 2015
Autre rubrique célèbre tirée du blog précédent, un agrégea de nouvelles personnelles qui ne peuvent faire l’objet d’un article à proprement parlé. Ceci est donc la première, et est finalement plus un bilan de cette première semaine écoulée…..
…. puisque nous sommes arrivées à Bogota il y a (un tout petit peu moins) d’une semaine, le dimanche 2 août.
Comme je ne suis qu’un prof de techno, ce genre de post n’a rien de poétique, mais sera globalement plutôt structuré. Alors c’est parti!
Climat: comme annoncé, la technique de l’oignon est à l’honneur avec des températures passant allègrement de 12° à plus de 25° en fonction de la présence ou non du soleil! Qui a la faculté d’apparaître rapidement et de disparaître tout aussi rapidement! Le parapluie ne doit également jamais être trop loin, même si nous n’avons eu droit qu’à de toutes petites pluies pour l’instant.
Altitude: pas de violentes migraines, ni de vertiges, puisque l’on ne monte pas à 2600 mètres, on y atterrit directement! Et puis comme je n’ai pas fait une seule minute de sport, je ne sais pas trop quoi t’expliquer sur les effets de l’altitude! Enfin si, j’ai quand bien même remarqué que monter nos 5 étages m’essoufflent beaucoup plus que d’habitude! Mais je saigne pas du nez et je n’ai pas perdu mes plombages!
Décalage horaire: plus simple dans ce sens que dans l’autre, mais les premières nuits la contemplation du plafond commençait vers 2h30 (soit 9h30 pour nos organismes) et le levé avait lieu à 4h. Là ça va un peu mieux, mais il faut dire que le chanteur de jeudi soir (voir « gens ») nous a bien aidé!
Ville: immense, dense, vivante mais globalement agréable. Nous n’avons bien évidemment explorer que peu d’endroits pour l’instant, surtout le quartier proche pour y repérer le supermarché voisin pour le ravitaillement. L’architecture est hétéroclite, avec de vieille bâtisses, de petits immeubles et quelques gratte-ciel. Et régulièrement disposés, quelques petits (ou moins petits) parcs arborés.
Gens: évidemment très peu de contacts pour l’instant, nous vivons un peu repliés sur nous-même. Enfin surtout moi, puisque Kerstin va au boulot depuis lundi, et a donc croisé quelques suisses (les nouveaux comme elle) et le personnel de l’école, en majorité colombien. A noter la diversité des types, avec des visages de toutes les couleurs et de toutes les formes. Je crois avoir rarement vécu au sein d’un peuple aussi varié! Et ils semblent aimé la musique, avec des voisins qui la mettent régulièrement à fond (pas un seul, quasi tous, ce qui me permet déjà de généraliser) ou qui chante toute la nuit (de 1h à 5h du mat, véridique).
Logement: arrivés en ayant déjà un appartement est un sacré confort. Tout s’est mis en marche parfaitement (après avoir compris qu’il fallait ouvrir le gaz pour avoir de l’eau chaude) sauf Internet qui m’a demandé quelques efforts pour le mettre en route et quelques cris de désespoir jusqu’à ma victoire finale. Même si celui-ci est fort éloigné de nos boulots respectifs (30 à 40 minutes de taxi pour Frau K) et 20 minutes de vélo pour moi, il nous plaît énormément! Mais je vous ferai bien évidemment un article détaillé!
Démarches administratives: tout est lancé, mais j’y reviendrais. En résumé, Kerstin a déjà son visa de travail (un TP4, mais ne me demande pas à quoi cela correspond), est en attente de sa cedula, la carte d’identité colombienne, a signé à l’école les papiers pour l’ouverture de son compte en banque et a signé les diverses assurances auxquelles elle a accès. Je suis de mon côté passé jeudi à l’Ambassade de France pour demander visa et cedula, qui ne sera pas la même que Kerstin puisque j’ai un statut un peu particulier lié à l’ambassade comme agent technique ou de service et le visa qui va avec.
Langue: mes 3 mots d’espagnol et le portugais de Kerstin ne sont pour l’instant pas suffisants pour nous permettre d’effectuer démarches et achats dans une relative facilité! Tout est un peu galère, mais on espère que cela va venir rapidement! Enfin surtout pour Kerstin, plutôt très douée pour les langues!
Foot: élément vital de tout expatriation moissonniesque,j’aurais pu jouer hier matin (samedi) mon premier match avec l’équipe de l’Ambassade de France, ce que je n’ai pu faire car ne possédant pas de chaussures de foot! Ce n’est donc que partie remise.
Sentiment général: je connais maintenant bien cette impression d’être un peu perdu et très mal à l’aise dans une nouvelle culture. Étant seuls, sans avis pertinent ou conseils, nous ne savons pas vraiment ce que nous pouvons faire ou ne pas faire, tant au niveau de la sécurité que du savoir-être pour ne pas choquer ou blesser nos interlocuteurs. Cette impression disparaîtra petit à petit mais elle est pour l’instant fort désagréable. L’envie d’être encore en Europe où l’on maîtrise tout est prégnante mais d’un autre côté, je ne regrette pas d’être arrivé si tôt, car prendre tout ça dans le figure en plus du début du boulot aurait été encore plus pénible.
C’est d’ailleurs là que je tire mon chapeau à ma douce: arriver un dimanche soir, prendre directement son poste dès le lendemain matin, où tout se passe en espagnol, des réunions d’information au conversations de couloir, des projets pédagogiques au documents à signer, j’en reste admiratif! Surtout qu’on l’a à peine drivée lorsqu’on l’a envoyé dès le lundi matin dans les bureaux du Ministère pour demander son permis de travail! Ou dans les bureau de la Migracion pour faire faire sa carte d’identité!Alors que moi pendant ce temps, je poussais 3 meubles, défaisais les valises et remplissais le frigo!
Quel courage!
Et dire qu’il y a moins de 15 jours, notre programme c’était ça….
Merci à Estelle et Pedro pour cette soirée, qui nous a permis de croiser des copains que nous n’aurions peut-être pas vu sans cela!
…ou ça:
Et bien même chez nous on dort plus que toi 😉
Bisous
Bravo Kerstin !
quel courage !
Et déjà un compte en Suisse….
Super !
Bises