Las Lajas

A Pasto, nous restons, pour la première fois, 2 nuits dans le même lieu: car nous souhaitons faire une boucle sur une journée, en direction de la frontière équatorienne, fermée (enfin on y reviendra) mais surtout vers le Sanctuario de Las Lajas, le Lourdes local!

D’abord parce que c’est LE lieu à visiter dans cette zone, ensuite parce aussi loin au sud je ne suis pas sûr d’y retourner, enfin car les photos aperçues de ci- de là sont impressionnantes!

Alors c’est parti!

Un petit déjeuner plus tard, à Baguette à 30 mètres de notre hôtel…. malgré un ciel couvert, nous récupérons les motos au parking!

La carte:

La route: l’aller, c’est d’abord une voie simple sur la Panaméricaine, route fameuse reliant l’Alaska à la Patagonie (même si on ne peut traverser la frontière du Panama et de la Colombie que par bateau), qui est ici splendide sur cette partie du territoire colombien…

Mais elle n’est pas encore terminée, donc nous suivons ensuite une « départementale », mais toujours au sein d’un paysage splendide!

110 kilomètres et 2 heures plus tard, nous arrivons donc en vue du sanctuaire de Las Lajas!

Pour la petite histoire: l’église néogothique est construite à cheval sur des gorges, à l’endroit même où une petite fille muette aurait retrouvé par miracle la parole¹. Construite entre janvier 1916 et août 1949, elle a remplacé une église qui datait du XIX^e siècle et devient basilique en 1954. Le chemin qui accède à cet endroit est couvert de milliers d’ex-voto pour motifs divers.

Nous garons les motos dans un parking clando (apparemment) puis nous traversons le parking, les attractions touristiques et les boutiques de souvenirs, passons les ex-voto pour enfin apercevoir le but de notre visite!

Elle nous apparaît donc dans toute sa splendeur!

Je te la mets ici sous tous les angles! Car nous ferons tout le tour, ceci dit c’est vite fait (2h de route, 45 minutes de visite en poussant bien)!

Après donc s’être intéressés à l’édifice proprement dit, plutôt simple (je ne dis pas décevant)….

… nous irons tout voir: la statue de l’Ange Gabriel terrassant le dragon en plâtre de l’autre côté, la cascade, la vue sur la gorge….

Le tout sans prélever notre dose d’eau bénite, mais tout en allumant, juste pour le geste, un cierge pour mon parrain dont les funérailles avaient lieu en même temps….

…. nous quittons le lieu….

…… fortement déçus! Alors je ne vais pas me faire des copains colombiens, car ce site a été élu en 2007, le 2e lieu préféré des colombiens après la … Cathédrale de Sel de Zipaquira (de cela aussi on pourrait reparler), mais ce sanctuaire m’a laissé de plus impressionnantes impressions en images sur Internet qu’en réalité!

Église en béton et briques, de dimensions plus réduites que le laissent imaginer les photos de professionnels mais surtout, et là cela doit être ma culture européenne qui parlent un environnement ne mettant pas du tout en valeur le site: je ne parle pas de parasols en béton ou des rambardes imitation bois mais en béton aussi, mais plutôt du village et des habitations proches, qui tirent plus vers le bidon-ville que vers l’embellissement du site.

Je te laisse admirer:

voir des commodités installées pour les pèlerins!

Et encore, un lundi de semaine, hors période de vacances, nous avons eu la chance de visiter le sanctuaire sans la foule… qui doit être immense hors pandémie…..

En conclusion, si tu passes par là, il faut y jeter un oeil, mais traverser le pays que pour cela, personnellement je ne le conseille pas!

Pour le retour puisqu’il nous fallait rentrer à notre camp de base de Pasto, nous allons jeter un coup d’œil à la frontière colombo-équatorienne, officiellement fermé, bien que l’on nous demandera si l’on cherche le passage officieux (et verront des dizaines de moto-taxis embarquer des voyageurs pour passer par la « trocha »….

Puis suivrons une autre splendide route au pied du volcan Azafral, dont la laguna verde que nous souhaitions explorer est fermée aux touristes, passant à Tuquerres (son église, son drôle de blason, ses taxis… rouge et son chorizon-patates à 5000 cop),

puis finiront par reprendre la Panaméricaine pour remonter toute la pente jusqu’à la ville, en en prenant de nouveau pleins les yeux!

Ah j’allais oublié: cette route ce fut le paradis de la briqueterie, très particulières….

Et le petit contrôle de police final en ville….