IBOCA

IBOCA

Mais que se cache donc derrière cette appellation ? Et bien je l’ai découvert lors de la période des incendies qui ont inquiété Bogota pendant plusieurs jours fin janvier.

IBOCA, c’est en V.O, Índice Bogotano de Calidad del Aire y Riesgo en Salud. Donc l’organisme chargé de mesurer mais aussi de communiqué à la population, la qualité de l’air et, liés, les risque pour la santé!

Parmi toutes les rubriques de leur site web, tu imagines bien que ce que je préfère, c’est la rubrique « mapa », à savoir les cartes!

Voici par exemple ce que ça montre un jour « normal » (31 janvier 2024), même si les incendies, plus visibles depuis la ville, se poursuivent encore derrière les montagnes dans le paramo.!

En gros, on y repère une carte avec les différentes stations réalisant des relevés. Des stations fixes, mais aussi des stations mobiles, déployées en fonction des incidents liées à la qualité de l’air. Comme la plus proche de chez moi (lors de la période des incendies), la station mobile de l’avenue Septima.

Le tout avec un dégradé de couleurs facilement compréhensibles (du vert au rouge…. voir violet pour les pires situations), un historique sur les dernières heures-jours et des relevés chiffrés, pour chaque type de particules (PM2,5; PM10;…).

Par exemple, le mercredi 31 janvier, voici les 3 cartes proposées: PM2,5 / PM10 / 03 (Ozone):

Ok, cela sera peut-être plus lisible avec un rappel des définitions:

Les particules fines, aussi appelées PM2,5, sont des particules présentes dans l’air dont le diamètre mesure moins de 2,5 micromètres (µm). Il s’agit généralement d’un mélange de fumée, de suie, d’aérosols ou de matière biologique comme les moisissures, les bactéries, les pollens et les pellicules animales.

Les particules en suspension PM10 sont des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (poussières inhalables).

O3: l’Ozone est un polluant « secondaire », c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’air par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants déjà présents dans l’air.

Lors de la période (des incendies) évoquée plus haut, voilà ce que cela donnait, à des heures et des dates différentes….

Petite curiosité, j’ai fait une copie d’écran le jeudi 1er, en fin d’après-midi, qui était le premier « dia sin carro » (journée sans voiture ni moto) de l’année 2024, voir si cela impactait réellement la qualité de l’air de la ville, quand on réduit la circulation des véhicules à moteur….

Et le vendredi matin aussi pendant qu’on y était!

La conclusion de l’utilité (au niveau de la qualité de l’air) est que l’on ne peut pas conclure grand-chose: il semblerait cependant qu’une forte réduction de la circulation le jeudi donne un air amélioré le vendredi (plus de vert)…. Mais les hypothèses autres sont nombreuses, la principale étant que la grosse pluie d’hier après-midi a peut-être fixé plus de particules au sol….

Je ne pouvais terminer cette présentation rapide, avec un relevé « au hasard », quelques jours (9 février) avant la publication de ce post, traduisant, je l’espère, l’état normal de l’air de la ville.

Mais à quoi sert l’IBOCA, qui, je n’ai pas tout compris est un indice local, c’est à dire calculé selon des critères émis par les spécialistes du district (et non international)?

D’abord au pékin moyen pour ce que l’on appelle ici l’auto-cuidado (prendre soi de soi-même), avec des recommandations. Recommandations allant de « vivre normalement » (mais avec des conseils eco-friendly) à « éviter quasiment toute activité ».

Mais aussi pour les instances dirigeantes de la ville, d’expliquer les plans d’action en fonction des différentes situations (toujours par couleur pour rendre le tout plus simple). Justifiant ainsi les plans de circulation, le fameux Pico Y Placa, voir la restriction ponctuelle pour les véhicules les plus anciens, et même l’interdiction de toute circulation et l’arrêt de toute activité industrielle polluante.

Enfin j’ai moins bien compris, mais il y a aussi une option générale « contaminente », pollution. Je suppose que l’ICOBA est une recette locale mélangeant plusieurs critères comme semble l’indiquer ce tableau…

…. la pollution doit être un truc plus universel, pour comparer à d’autres situation! Mais malheureusement je n’en suis point sûr!

Bien dense mais coloré cet article!

3 commentaires sur “IBOCA

  1. Intéressant et bien illustré ! Je pense hélas ! que toutes les grandes métropoles du monde souffrent de pollutions diverses et variées .

  2. Tu te transformes en data analyst 🙂 Pas évident en effet tous ces indicateurs, quel est l’étalon pour pouvoir comparer avec d’autres villes dans le monde… Une chose est sûre, la pollution est partout !

Alors qu'en penses-tu?