Élections au Venezuela

L’été ne peut pas qu’être à la fête. Pour un pays en particulier et qui commence à me tenir, puisque j’en ai visité une petite partie, Lina y travaille et c’est aussi le pays d’Evelyn, la femme de mon cousin Dom, l’été revête un caractère important et particulier. Le dimanche 28 juillet avaient lieu les élections présidentielles.

Élections de tous les dangers, avec un clan gouvernemental, Maduro à sa tête, qui veut à tout prix garder le pouvoir et les privilèges qui vont avec, et une opposition s’appuyant sur une population exaspérée souhait, dans la grande majorité, un changement radical.

Alors, autant pour moi finalement que pour mon lectorat, je fais un petit point! Car la situation est trouble, une semaine après le jour du vote!

Au menu, Maduro, depuis 11 ans au pouvoir, héritier de Chavez et de 25 ans de communisme social, qui brigue un 3e mandat (de 6 ans). Et en face, une dizaine de petits candidats anecdotiques et une tentative d’opposition! A qui l’on n’a pas facilité la tâche non plus. Maria Corina Machado, la tête d’affiche de l’opposition, assez populaire, a vu sa candidature invalidée quelques mois avant la date fatidique. C’est donc Edmundo Gonzaez, un ex-diplomate qui représente la Plataforma Unitaria.

Donc dès le lundi 29 juillet, la Une de El Universal, un des 2 plus vieux et importants quotidien du pays, titrait sur la réélection de Maduro, appuyé par les résultats communiqué par le conseil national électoral.

Mais dès l’annonce de ces résultats, spontanément une grande partie de la population vénézuélienne est descendue dans la rue pour protester contre, visiblement une fraude massive lors du dépouillement. Avec leurs casseroles.

Car dès le mardi, les journaux colombiens, ainsi que la communauté internationale, annoncent une situation très trouble,

….et l’opposition publie ses propres résultats, sur au moins 73% des sur un site sobre (l’utilisation d’Internet a été fortement limitée durant ces élections et clame haut et fort sa victoire!

Même le Président colombien Gustavo Petro, pourtant élu de gauche lui_aussi, semble dubitatif sur les résultats publiés par les instances gouvernementales de la République Bolivarienne du Venezuela.

La répression des protestations par les membres armés de l’état est déjà féroce (16 morts annoncés au 31 juillet) et le jeudi 1er août, l’opposition, pourtant restée en retrait, appelle pour la première fois, la population à protester dans la rue!

Autant vous dire que la situation risque de se tendre fortement, et cela aura un impact, bien évidemment sur ce pays, mais aussi sur la Colombie et à une échelle individuelle, sur la future de Lina, qui est, sur ordre de son ONG, sortie du pays le 12 juillet, mais qui doit bien y retourner un jour!