Dollar Blue

Oui c’est notre premier jour en Argentine et nous parlons déjà argent! Car pour payer ici, il faut évidemment des pesos argentins! mais vu l’inflation et le taux de change, la première notion à comprendre, étrange, est celle du Dollar Blue!
Après avoir passer des années à voyager sans l’avoir vraiment utilisé, ces derniers mois, à cause de la présence de Lina au Venezuela, où, tu l’as compris au fil de mes posts, pas mal de choses se paient en monnaie états-uniennes, je me suis un peu plus spécialisé dans le USD!
Problématique du dollar en Argentine
Pour l’Argentine la problématique est différente, car tout se paie (sauf peut-être les loyers) en monnaie locale, le pesos argentin! Mais l’inflation est telle que, pour protéger ses économies, l’argentin doit le faire en achetant du dollar.
Au minimum 5% par MOIS depuis presque une dizaine d’année!
Sauf que le pays n’a pas de grande réserve de dollars! Alors pour les locaux, il existe un taux de change officiel, utilisés par les banques, ainsi qu’une limite de dollars pouvant être acheté mensuellement. Ainsi, un argentin ne peut acheter que 200 USD par mois, au taux fixé par la Banque National Argentine (BNA).
Taux de change
Sauf que quand tu vas sur le site d’un journal économique local, genre El Cronista… tu tombes sur cela!
Rien que 6 taux de change entre 2 mêmes monnaies!! Du jamais vu!
Il y a donc le taux officiel, BNA. Le moins avantageux, celui pour les locaux! Mais forcément, quand on en arrive là, intervient le marché noir! Enfin là, blue (bleu)…. Avec 2 hypothèses pour le nom: le terme « blue » (bleu en anglais) est souvent associé à quelque chose d’illégal ou de clandestin.; ou certains avancent que le terme « blue » pourrait faire référence à la couleur des billets de banque américains, bien que cette explication soit moins répandue.
Pour les autres je passe assez vite: le Dollar MEP semble être une manière détournée d’acheter, de façon électronique, des USD pour un argentin (en passant par des titres financiers à la bourse locale).
Le dollar turista est un concept spécifique au marché argentin qui désigne un taux de change particulier appliqué aux achats effectués par les touristes étrangers avec leurs cartes de crédit. Celui-ci peut aussi nous intéresser si nous payons avec nos cartes bancaires européennes! Mais il faut que le prix soit affiché en pesos argentin et que nous payons la facture en dollar, divisé par ce fameux taux touristique!
Dollar Blue
Le dollar blue n’est donc pas un taux de change officiel. C’est le taux auquel le dollar américain est échangé sur le marché parallèle, souvent dans des transactions informelles entre particuliers. Ce taux est généralement très supérieur au taux de change officiel fixé par la banque centrale argentine.
Plusieurs facteurs expliquent donc, comme vu précédemment, l’existence et la persistance du dollar blue :
- Contrôles des changes: L’Argentine a mis en place des restrictions sur les changes de devises, limitant la quantité de dollars que les individus peuvent acheter légalement.
- Inflation élevée: L’inflation en Argentine est chronique, ce qui pousse les Argentins à chercher à protéger leur pouvoir d’achat en achetant des dollars. Le dollar est souvent perçu comme une valeur refuge.
- Méfiance envers le peso: La dévaluation répétée du peso argentin a érodé la confiance des Argentins dans leur monnaie nationale.
- Écart entre l’offre et la demande: La demande de dollars étant supérieure à l’offre officielle, un marché parallèle s’est développé pour satisfaire cette demande.
L’existence du dollar blue a alors plusieurs fortes conséquences :
- Dualité monétaire: L’existence de deux taux de change crée une économie à double vitesse, où certains biens et services sont indexés sur le dollar blue, tandis que d’autres le sont sur le peso.
- Inflation: Le dollar blue peut alimenter l’inflation, car les entreprises peuvent augmenter leurs prix en se basant sur le taux de change parallèle.
- Instabilité économique: Les fluctuations du dollar blue créent une incertitude économique et peuvent décourager les investissements.
- Évasion fiscale: Le marché parallèle facilite l’évasion fiscale, car les transactions en dollars blue ne sont pas déclarées aux autorités fiscales.
Change
Là, une partie assez simple, je commence à avoir mes habitudes au Amerikan Cash du centre commercial El Retiro, dans le quartier du lycée! Où je suis référencé dans le système, bien que je continue à devoir présenter mon passeport à chaque achat!
Il y avait cependant une grosse différence avec mes achats habituels: au lieu de demander un maximum de petites coupures (rendre la monnaie est parfois complexe), ma mission était de récupérer des billets de 100USD.
Et pas n’importe lesquels, si possible, les « bleus ». Ou au pire, des dollars « cara grande » (« grosse tête » en V.F!!).

Oui, car en plus de changer sur le marché informel, à un taux plus ou moins défini mais à discuter avec le cambiste, les billets n’ont pas la même valeur de change: celui avec une petite tête de Benjamin Franklin dessus vaut moins! La raison: plus vieux, il est moins sécurisé, donc plus de faux en circulation et les vendeurs de pesos ne peuvent pas prendre ce genre de risque! Les 2 autres, à grosse tête, plus récents, sont moins facilement imitables!
Et tu l’auras compris, surtout le bleu!
Je ne sais pas si j’ai une grosse tête, mais en tout cas, cela me donne mal à la tête cette histoire! Mais j’ai eu, avec facture et confirmation par mail, mes 400 dollars bleus, pour 1.732.000 pesos, (soit 379€).
Après il nous faut, aujourd’hui, changer quelques uns de ces gros billets! Et apparemment le lieu le plus connu dans la capitale argentine est la rue piétonne Calle Florida.
Souhaite-nous bonne chance!
Vu mon intérêt pour l’argent , je n’ai pas tout compris !
J’espère que malgré cela vous allez réussir à vous faire plaisir pendant votre petit séjour !
Aïe Aïe Aïe….
C’est de l’hébreu pour moi !
Je ne comprends déjà pas ce que me dit mon banquier ! ALORS !!!
Waouh, c’est un sacré binz, bon courage, faut pas finir à poil dans la rue !
C’est bon… change fait et j’ai toujours mon zlip. Tout le monde est impliqué alors ça se passe bien.