Une vie de foot: les africains de la JST

Une vie de foot: les africains de la JST
 Football_Niger_federation.png(Là encore, pas moyen de retrouver la trace du blason du club, que j’aimais beaucoup, car il représentait le fameux « arbre du Ténéré », bien connu des voyageurs traversant le Sahara, et immortalisé par le Paris-Dakar).

 Mise en situation

Fin de saison 2000-2001; Saison 2001-2002. Sûrement mon expérience la plus exotique, mais pas parce qu’elle prend place en Afrique, mais parce que j’y ai vécu le professionnalisme, avec entraînement tous les jours et salaire (100000 CFA, soit 150 euros) à la fin du mois. Bon je ne peux pas vous bourrer le mou en vous faisant croire que mes talents m’ont amené là, mais un niveau correct et l’envie du club de se démarquer un peu, feront de moi une sorte de mascotte. Mais pas celle déguisée en nounours qui saute à chaque but, mais réellement d’un joueur de l’équipe, qui malgré un niveau physique jamais égalé depuis, n’avait pas la carrure pour tenir plus d’une mi-temps de jeu.Une expérience hors du commun des footballeurs donc, avec entraînement à 35 sous le soleil de plomb nigérien (38-40°, 250 litres d’eau consommés par séance), les magouilles du présidents et de la fédé, des joueurs étrangers venus là pour gagner leur vie, ainsi que le coach, ivoirien, l’enveloppe remise à la fin du mois, les luttes d’influence entre joueurs, la presse et… le public. Et oui, car nous étions le club résident du plus grand stade du Niger, le Stade Seyni Kountché.

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Stade S Kountché int

Au niveau palmarès, je n’exagèrerait rien non plus, mais l’équipe, qui venait de gagner la coupe du Niger en 2000 (mais je n’en faisais pas partie) a été championne en 2001, année durant laquelle j’ai joué quelques bouts de matchs.

 L’équipe

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Mais pour en arriver là, je suis d’abord passé par le Métissage FC, ou le samedi après-midi, quelques coopérants et des africains du quartier derrière le stade s’affrontaient sur le terrain annexe. La JST cherchant des matchs amicaux, ayant eu vent de nos exploits contre l’Olympique de Niamey, autre équipe de D1 dont nous avions battu les jeunes 3-1, puis 7-3, nous les avons affronter pour une honorable défaite 2-0 (des amateurs du dimanche, contre des pros!). Et à l’issu de ce match, mon pote Mohammed alias Bebeto et moi, avons été abordé par le Président qui nous a demandé de se joindre à eux.

 Faits notables

Pas de coupure de presse, en tribune pour la Finale de la Coupe,

quelques matchs de championnat mais pas de but, et un 16e de final de Ligue des Champions contre l’Espérance de Tunis….. sur le banc…..

et un match entier contre l’AS Sahel.

JST AS Sahel

Souvenirs marquants: ceci n’est pas un fake, ce club existe réellement et a bien le palmarès décrit!

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Anecdotes
Outre le fait d’avoir approché un niveau sérieux, je me marre chaque fois, que chaque joueur aimait faire des photos (une horde de photographes gravitaient lors des entraînements t des matchs, prenaient des photos, les développaient et venaient te les vendre les jours suivants)  Et que bizarrement tous me demandaient de poser avec eux! Je n’ai compris que plus tard, quand le coach ivoirien Sidibé m’a mis au jus: espérant tous percer en Europe, une photo prouvant que vous aviez joué avec un blanc valait de l’or…. Pourtant ils connaissaient mon niveau réel…..

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avec Christian le Congolais

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avec Ousseini le Togolais

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et avec des poses parfois incertaines……

Mais le summum, ça reste quand, lors d’un match ennuyeux à souhait, la petite chambrée du public se met à crier « on veut le blanc, on veut le blanc » et l’entraîneur de m’envoyer m’échauffer!!!!

5 commentaires sur “Une vie de foot: les africains de la JST

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