Tembici l’expérience

Tu l’as suivi, Lina va tous les matins en vélo à l’Alliance Française. Où elle suit des cours de français donc. Comme moi d’ailleurs (non pas les cours le vélotaf). Sauf que sa bicyclette a eu quelques soucis, dans le moyeu du pédalier. Il fut alors le moment de tester les vélos publics de la ville de Bogota. D’où Tembici l’expérience.

Mise en situation

Mais dans l’urgence, il a fallu trouver une solution. Cette solution fut les bicyclettes publiques de la ville de Bogota.

Enfin pas vraiment publiques. Mais mises à disposition par une entreprise pour les citoyens, moyennant un partenariat public-privée. Je l’avais évoqué dans ce post.

Depuis les stations de récupération se sont multipliées, démontrant le succès de l’opération. Cela fait d’ailleurs des années que je souhaitais t’en faire un article. Mais cela attendra encore de nombreux autres mois.

L’application

Pour l’utiliser, Lina a du télécharger l’application. A partir du site web.

Puis de simplement s’inscrire. Enfin en laissant son numéro de carte bancaire.

Ensuite à partir de cette appli, tu peux soit payer un vélo à l’unité. Et c’est cher: plus d’un euro (4.850 pesos le voyage de 15 minutes, puis 150 pesos – 4 cents la minute supplémentaire).

Heureusement il y a des plans: mensuels, sur 2 niveaux. Déjà meilleurs marchés. Et annuel, là plus valable.

Coup de bol pour nous: un plan « découverte », de 1 euro (en gros) sur 5 jours. Avec des voyages de 20 minutes. Mais 2.500 pesos de plus (45 cents) passées ces 20 premières minutes (pour chaque tranche supplémentaire de 20 minutes).

Double coup de bol, le trajet de Lina depuis chez nous, jusqu’à l’Alliance Française, de 3 kilomètres, dure, à vitesse tranquille, un peu moins de ces fameuses 20 minutes.

Dans l’appli, tu peux d’abord trouver la station la plus proche de chez toi! Enfin les stations les plus porches, car il y est aussi indiqué le nombre de vélo disponibles. Et sur certaines, plébiscitées (près des facs par exemple), il n’y a souvent aucun vélo. Ou parfois les infos ne sont pas totalement à jour.

Heureusement dans notre quartier, des facs en gros, il y a plusieurs stations très proches.

L’expérience utilisateur

Une fois maîtrisées les infos fournies par la app, il faut récupérer un vélo! Et là nous mettrons quand même 2 matins à comprendre.

Les opérations théoriques sont bien détaillées sur le site….

Scanner le QR code sur le vélo désiré pour activer la libération de cette bicyclette. La décrocher… Pas si simple, car il faut tirer un coup sec, et parfois lever un peu l’avant du vélo. D’ailleurs le lundi matin, étant déjà au boulot, et la pluie tombant Lina ira… en bus. Mais à 13h00 je la rejoindrais pour la Première.

Même chose lors de la remise: le risque c’est que de mal la raccrocher, et que la facturation continue. Là encore bien l’engager en soulevant le vélo par la selle.

Le lendemain, elle part de la maison….

De temps à autres, il y aura des couacs: une fois, la station près de l’Alliance pourtant bien fourni n’acceptera de libérer aucun vélo pour son retour. D’autres fois, le QR code ne sera pas lu… Et il faut également checker l’état de l’engin avant de choisir lequel libérer (pneus gonflés, selle, voir rotation sans frottement du pédalier…). Enfin plus régulièrement, une station annoncée avec vélo n’en aura pas. Il faut alors changer de lieu. Et le prévoir dans sa durée de trajet.

Bilan

Des bicyclettes plutôt solides et entretenues selon la miss. Pas légères mais maniables. Un système d’inscription et de facturation assez simple. Une application intuitive et complète.

Mais un tarif qui a beaucoup augmenté et qui ne tient pas vraiment ses promesses de mettre à disposition du plus grand nombre de citoyens un moyen de locomotion (de complément) bon marché.

Heureusement nous avons bénéficié du plan de bienvenue qui nous a donné un délai pour réparer la bicyclette de Lina.