Tchao parrain

Les Moissonnier sont en deuil, le patriarche des Moissonnier de la ville vient de rendre ses pointes! Et pour moi c’est donc mon parrain, et des souvenirs d’enfance qui s’en vont….

mon parrain Jo et ma grand-mère Odette

Cela commence à faire beaucoup trop d’hommages posthumes sur ce blog: quand tu pars loin, tu n’y penses absolument pas au début à 25 ans…. Puis vieillissant cela s’immisce dans ton esprit que cela arrivera…. puis cela arrive une fois, puis plusieurs! Et toi, t’es même plus un Moissonnier des Champs, t’es carrément le Moissonnier du Bout du Monde, donc tu dois vivre ces drames tout seul, loin de tout le monde! Mais ça tu le savais, et cette vie tu l’as choisi!

Donc hier matin, la terrible nouvelle m’est arrivée via Yvette: mon parrain Georges Moissonnier est décédé! Et avec cette nouvelle reviennent les souvenirs des réunions familiales, autour de Lucien et Odette, dans leur maison de la gare de St Just, puis du Bourg de Chamelet, de jeux avec les fameux cousins de la ville, de cabane en bois et de repas tous serrés autour de la table familiale!

Et les éternels débats, genre « vous les footeux vous ne savez pas courir » (véridique, cette phrase m’a marqué, sûrement car cette affirmation n’était pas tout à fait fausse). Car mon parrain, c’était aussi un sportif de haut niveau, le sportif de haut niveau de la famille, un marathonien reconnu au niveau français, qui forcément engendrait un peu d’admiration de la part du petit garçon que j’étais alors (et l’admiration que je porte depuis à tous ceux capables de dépasser leurs limites en courant de longues distances, seuls et même pas derrière un ballon), la branche campagnard de la famille (c’est à dire Gilou, Yvette, Ludo et moi) ayant opté pour des chaussures à crampon pour écumer les gras terrains de football du coin, alors que les Moissonnier de la ville (Georges, Denise, Laurent, Sandrine et Mickaël) s’équipaient de pointes pour pulvériser les record sur les pistes ou sur les circuits de cross de la région voir plus!

Pour nous, peu d’articles dans le Progrès pour vanter nos exploits, alors que lui avait quand même régulièrement droit à plusieurs colonnes dans la rubrique sportive!

Champion de France vétéran de semi-marathon quand même….

Mais aussi et surtout une 5e place sur ce qui est considéré comme le premier marathon de Paris, en 1976!

Au final, un joli palmarès de sportif, avec ses copains de l’ASPTT Lyon:

Et une fin de carrière en tant que bénévole, ce qui semble un classique chez les Moissonnier!

Ah oui Moissonnier de la ville, car ils avaient quitter la brousse azerguoise pour la cité lyonnaise…. d’où l’opposition! Mais le plus fou, c’est qu’à peine 40 kilomètres nous séparant, nous ne nous croisons pas si souvent que cela, voir même quasiment jamais!

C’est pour ça que je suis extrêmement heureux d’avoir lors de mon Opé Manche-Méditérannée, d’avoir pris le temps de passer par Gruissan, le lieu de villégiature estival de Denise et Georges pour passer quelques heures en leur compagnie, après quasiment plus de 20 ans sans les avoir croiser, quelle honte!

les 2 frangins à Gruissan

A mes cousin, Sandrine, Laurent, Mick, et à ma tante Denise, je ne serais pas présent à vos côtés mais je le serais, je vous le promets, en pensée, avec au coeur la fierté d’avoir eu cet homme comme parrain!

Et à toi, Jo, là-haut ou ailleurs, sert la paluche de ma part à tes acolytes sportifs, à Diego et à Paolo!

15 commentaires sur “Tchao parrain

  1. Encore un bel hommage mon cher neveu…
    Dommage qu’il soit posthume !
    Oui, ça commence à faire beaucoup !
    Merci pour avoir retracé son beau parcours sportifs et amitiés aux moissonniers citadins.

  2. Que dire ? Merci fiston pour ce bel hommage (un de plus et là ça commence à faire trop !!!) , sois courageux tout seul , on pense fort à toi et à tous …

  3. Super hommage Manu pour ton oncle. Bien triste moi aussi, Jojo était pour moi un modèle,un grand champion que j’admirai beaucoup. Je l’ai côtoyé à l’Asptt et il m’avait donné des conseils et fait mon plan d’entraînement de mon 1er marathon de Lyon. Sa plus grande performance c’est second du championnat de France et en plus le titre par équipe avec l’ASPTT plusieurs années. 2h15 au marathon c’est immense! Je garderai le souvenir d’un champion simple et sympa.

  4. Toujours aussi poignant tes hommages à titre posthume. C’est pourtant un exercice difficile.
    Cette année 2020 engendre beaucoup de morosité et là le chagrin en plus.
    Bon courage à toi pour vivre cet événement à distance.
    Bises

  5. Bonjour,
    Je suis originaire de Saint-Vérand et je suis revenu y vivre fin 2013. Dans la famille je connais Yvette et Gilou ainsi que toutes les soeurs d’Yvette. Je ne connaissais pas Georges mais j’ai lu le témoignage que j’ai trouvé très émouvant.
    J’ai pratiqué un peu, à un niveau modeste, le semi et le marathon et j’ai été très impressionné par les performances de Georges qui avait un niveau national.
    Bon courage à tous …

  6. Bonjour mon cousin,
    Le temps et la distance nous sépare, mais je pense souvent à toi qui parcours ce monde. Ces quelques anecdotes, parmi tant d’autres, m’ont donné le sourire et remémoré tant de moments familiaux partagés. Merci pour ces lignes.
    A bientôt j’espère.
    Laurent

    1. Courage cousin!! Je crois que j’ai pas réalisé la perte réelle que son départ engendre, c’est aujourd’hui malheureusement que j’en prends la réelle mesure! Abrazo fuerte à toute la famille!

  7. Que de mots justes et poignants… Ta plume fait surgir de l’émotion à chaque ligne. Merci pour lui, merci pour nous… je sais comme il est difficile d’apprendre ces nouvelles lorsqu’on est seul (mais bien accompagné tout de même!) et à l’autre bout du monde.
    Maman a lu ton message et a été très touchée.
    Encore merci, cousin de la campagne

  8. Nous avons souvent côtoyé Jojo, en ce qui nous concerne coureurs et licenciés à l’Entente Athlétique de Villefranche. De très bons souvenirs , nous n’oublions pas ce courageux et tenace athlète qu’était Georges et nous apprenons cette nouvelle avec tristesse. nous apportons tout notre soutien à la famille en ces moments difficiles.
    Guy et Mireille

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