La polémique du San José

Là tu te demandes ce que peut bien être le San José, et donc la polémique qui y est lié! Moi j’ai découvert ceci en regardant une vidéo d’un vulgarisateur historique, Notabene, que j’aime bien. Celle-ci si tu veux en savoir plus! Et voilà comment nous en sommes rendus ici, dans cette article où je vais te résumer la problématique du San José!
L’épave du galion espagnol San José, coulé au large des côtes colombiennes en 1708, fascine depuis des siècles les chercheurs, les aventuriers et les amateurs d’histoire. Ce navire, chargé d’un trésor inestimable, est devenu au fil des années un véritable mythe. Mais sa découverte récente a relancé une intense polémique sur la propriété de ce patrimoine sous-marin.
Le San José : un acteur clé de la puissance maritime espagnole
Le contexte historique
Le naufrage du San José s’inscrit dans un contexte historique particulièrement riche et tumultueux : celui de la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714). Ce conflit dynastique opposait les partisans de Philippe V de Bourbon, petit-fils de Louis XIV, à ceux de l’archiduc Charles, soutenu par les grandes puissances européennes.
L’Espagne, affaiblie par les guerres précédentes et par une économie fragile, se trouvait alors dans une situation délicate. Les galions, tels que le San José, constituaient une source de revenus essentielle pour la couronne espagnole, permettant de financer les guerres et de maintenir l’influence espagnole en Europe.
Le rôle du San José dans la marine espagnole
Le San José était un galion, un type de navire de guerre et de commerce très utilisé par les Espagnols à l’époque coloniale. Ces navires, imposants et lourdement armés, assuraient le transport des métaux précieux (or, argent) et des marchandises entre les colonies américaines et la métropole espagnole.
Le San José avait plusieurs rôles clés :
- Transport de richesses : Le navire était chargé de transporter une partie des richesses accumulées dans les colonies espagnoles en Amérique du Sud. Ces métaux précieux étaient indispensables pour financer les guerres et maintenir la puissance de l’Espagne en Europe.
- Symbole de la puissance espagnole : Les galions espagnols étaient souvent perçus comme des symboles de la puissance et de la richesse de l’Empire espagnol. Leur présence dans les océans était un moyen d’affirmer la domination espagnole sur les mers.
- Cible privilégiée des ennemis de l’Espagne : En raison des richesses qu’ils transportaient, les galions espagnols étaient des cibles privilégiées pour les pirates et les navires de guerre ennemis, notamment anglais et français.
Le naufrage du San José
Le naufrage du San José, survenu lors de la bataille de Baru en 1708, fut un coup dur pour l’Espagne. Non seulement le pays perdait une somme d’argent considérable, mais il subissait également un échec militaire important face à ses ennemis. Ce naufrage symbolise la déclin de la puissance maritime espagnole et marque le début d’une longue période de déclin pour l’Empire espagnol.
Un trésor légendaire
Le San José transportait une quantité considérable d’or, d’argent et de pierres précieuses lorsqu’il a été coulé par les forces navales anglaises lors de la bataille de Baru. Cette cargaison en a fait l’un des trésors les plus convoités au monde, alimentant de nombreuses légendes et récits de pirates.
Une découverte récente, des enjeux complexes
Après des siècles de recherches infructueuses, l’épave du San José a finalement été localisée en 2015. Cette découverte majeure a suscité une immense joie en Colombie, qui voit dans ce trésor un symbole de son histoire et de sa richesse culturelle.
Surtout, la cargaison, qui gît à 600 mètres de profondeur, est estimé entre 5 et 25 …. milliards de dollars!
La découverte de l’épave du San José a mis en lumière une série d’enjeux politiques complexes qui ont le potentiel d’influencer profondément les relations entre la Colombie et l’Espagne.
Enjeux politiques majeurs
- Propriété du trésor : Le principal enjeu réside dans la question de la propriété du trésor. La Colombie, en tant qu’État côtier où l’épave a été découverte, revendique la souveraineté sur les biens. L’Espagne, en tant qu’État d’origine du navire et du trésor, avance quant à elle des droits historiques et culturels sur ce patrimoine.
- Partage des bénéfices : Si le trésor est récupéré et vendu, la question du partage des bénéfices se pose. Comment répartir équitablement les revenus entre les différents acteurs impliqués ?
- Impact sur les relations bilatérales : Le différend sur la propriété du trésor risque de tendre les relations entre la Colombie et l’Espagne. Si les négociations ne sont pas menées avec tact, ce différend pourrait avoir des répercussions sur la coopération économique, culturelle et politique entre les deux pays.
- Image internationale : La manière dont les deux pays gèrent cette affaire aura un impact sur leur image internationale. Une gestion transparente et équitable renforcera leur crédibilité sur la scène mondiale, tandis qu’une approche nationaliste et unilatérale pourrait ternir leur réputation.
- Précédent juridique : Ce cas pourrait servir de précédent pour d’autres découvertes similaires à travers le monde. Les décisions prises dans le cadre de ce dossier auront donc des implications au-delà des relations bilatérales entre la Colombie et l’Espagne.
Une question de mémoire et d’identité
Au-delà des enjeux juridiques et économiques, l’épave du San José est un symbole fort pour la Colombie. Elle représente un pan important de son histoire et de son identité nationale. La récupération et la mise en valeur de ce patrimoine pourraient contribuer à renforcer le sentiment d’appartenance et à promouvoir le tourisme culturel.
Mais visiblement dans tous les articles colombiens que j’ai pu lire sur le sujet, c’est le montant pécuniaire qui les intéresse principalement….. Comme celle-ci, qui compare avec les exportations de la Colombie (année 2021): 1/4 des exportations totales du pays, 4 fois les exportations d’aliments, la moitié des exportations de pétrole et gaz et 2 fois la valorisation totale de la bourse de Bogota!
L’aspect juridique international de la découverte du San José
La découverte de l’épave du San José soulève d’importantes questions de droit international, notamment en ce qui concerne la propriété des biens culturels sous-marins et leur protection.
Les traités internationaux applicables
Plusieurs traités internationaux régissent la protection du patrimoine culturel sous-marin, bien que leur application puisse être complexe en raison de la diversité des situations et des intérêts en jeu. Parmi les principaux instruments juridiques, on peut citer :
- La Convention de l’UNESCO de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique : C’est le traité international le plus complet en la matière. Il établit un cadre juridique pour la protection, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel subaquatique. Il prévoit notamment des règles strictes en matière de fouilles archéologiques sous-marines, de récupération des objets et de leur restitution.
- La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) : Bien qu’elle ne soit pas spécifiquement consacrée au patrimoine culturel sous-marin, la CNUDM contient des dispositions pertinentes, notamment en ce qui concerne la délimitation des zones maritimes et les droits souverains des États côtiers sur leurs ressources naturelles.
Les enjeux juridiques
L’application de ces traités à l’affaire du San José pose plusieurs défis :
- La date de naufrage : Le San José ayant coulé avant l’entrée en vigueur de la Convention de 2001, certains auteurs estiment que cette convention ne s’applique pas directement à ce cas.
- La notion de bien culturel : La définition du bien culturel subaquatique peut être complexe, notamment lorsqu’il s’agit de biens ayant une valeur historique, archéologique, scientifique ou culturelle.
- Les droits des États côtiers : La CNUDM accorde aux États côtiers des droits souverains sur les ressources naturelles de leur plateau continental. Cependant, la notion de ressource naturelle peut être interprétée différemment en fonction des contextes.
- Les droits des États d’origine : Les États d’origine des biens culturels peuvent également faire valoir des droits sur ces biens, notamment en vertu de leur patrimoine culturel.
Et encore là, j’ai simplifié: les indigènes boliviens Qhara Qhara estiment que les métaux précieux à bord du galion proviennent de leurs terres; tandis que l’entreprise américaine Sea Search Armada prétend avoir découvert l’épave en 1982, et réclame 10 milliards de dollars à la Colombie. Eux aussi aimeraient donc aussi mettre leur grain de sel dans le match Colombie-Espagne autour du trésor….
Bon visiblement, le Président Petro et son gouvernement a décidé de prendre tout le monde de court et a commencé l’exploration au premier semestre 2024, pas seulement pour obtenir plus d’informations mais pour commencer à remonter ce fameux trésor!
SI tu as tenu jusqu’ici, tu mesures donc le merdier qu’est cette problématique et cette polémique du San José!
Un gros butin qui fait des envieux…
Les gros héritages attirent beaucoup d’ayant-droit !
Un joli bateau ce San José !
Un vrai « roman fleuve (ou Océan plutôt) » !
Facebook devrait encore te refuser la publication !!!!
Merci pour cette article très intéressant
C’est fou comme l’histoire intéresse tout le monde dès lors qu’il s’agit de gros sous 😉