Paramo de Cruz Verde

Une nouveauté: n’ayant pas de moyens de locomotion, je suis assez dépendant de propositions pour mes activités dominicales! Hormis le vélo bien entendu!

Sauf que j’ai testé, par l’intermédiaire de Facebook, les groupes qui proposent des activités! Enfin pour rendre justice aux intéressés, c’est 2 collègues, Alex et Lili, qui me l’ont proposé et géré les inscriptions!

En résumé, un (ou plusieurs) organisateur(s) proposent une sortie, sportive, architecturale ou culturelle, contre une (pas toujours) modique somme, à un jour et une heure bien précise, et tu t’inscris, toujours via FB, si tu es intéressé!

Comme je ne m’en suis pas chargé, je ne peux t’en dire ou t’en montrer plus!

Tout ce que je sus, c’est que le rendez-vous était programmé dimanche, à 7h, à la station de Transmilenio nommée Bicentenario! Assez loin en direction du sud, car un peu plus bas que la Place Bolivar!

3 options pour m’y rendre: le taxi, qui évite de réfléchir, le transmilenio, qui arrive dans la station, mais qui peut engendrer des erreurs fatales quand tu ne le maîtrise pas… surtout un dimanche où les routes habituelles sont chamboulées par la ciclovia, ou la marche à pied, qui, elle, oblige à se lever tôt, mais qui est plus adaptable!

Solution choisie, qui me permet, pour la première fois, de découvrir la place Bolivar quasiment vide (normal à 6h30):

Je me suis même permis un panorama avec une seule personne dessus! Un document rare!

Ensuite, un peu de mal à trouver le point de rendez-vous: j’aurais parié pour le centre de la station….

Arrivé à 6h50, je ne commence à m’inquiéter que vers 7h05, quand pas un gars en tenue de randonneur ne s’est encore pointé! Visiblement le rendez-vous était DANS la station!

Car pour 25000 pesos, un peu moins de 8 euros, tu n’as le droit qu’au guide! Tu paies ton bus et prévois de quoi te sustenter! D’autres groupes proposent une version plus chère, où le transport et parfois le casse-croûte peuvent être compris!

Là nous devons prendre, à nos propres frais donc, un bus du réseau de transport public de la ville!

Après un guide devant, en autre en serre-file, nous partons sur un chemin carrossable…. avec pour objectif le point culminant de la zone, des antennes de téléphonie!

La rando est présentée comme d’un niveau intermédiaire mais nous réalisons assez vite que cela ne veut pas dire grand chose: 1h30 pour arriver au sommet, avec seulement 3 kilomètres parcourus… et de nombreuses pauses, ne rend pas l’activité trop épuisante!

Même si la suite, en sentiers cette fois, travaille un peu plus le palpitant (nous sommes quand même à ce moment là, quasiment à 3600m d’altitude)!

Après une difficile remise en route post-repas (30 minutes pour faire décoller tout le monde), nous avons la consternation de découvrir que nous ne réaliserons pas une boucle mais devons revenir par le même chemin!

Nous décidons alors, Alex connaissant assez bien une voie alternative plus bucolique, de nous désolidariser du groupe et de finir la rando seuls! Encore une bonne réputation pour les français!

En fait, mauvaise langue, nous soupçonnons que le  guide ne souhaite pas emprunter cette voie car elle atterrit dans le Parc National de Mata redonda, où il faut payer un droit d’entrée! Ce qui amputerais son bénéfice, de 37×25000 pesos, quasiment le million (plus que le salaire minimum!!!) en 6h de temps!

Ce qui est dommage, outre le fait de faire une boucle, le chemin est agréable, joli et différent de l’aller! Ce dont nous, nous profitons!

Ensuite, nous attrapons un bus collectif venant de Soachi, sur la route, qui pour 4000 pesos nous ramène presque à notre point de départ! Ensuite, un bon vieux déjeuner de cuisine traditionnelle (mais plus de batterie pour illustrer mon plat de fayot au lard).

Au final donc….. une randonnée sympathique dans les cerros à l’est de Bogota, dans le paramo nommé Cruz Verde (la Croix Verte):

Mais pas vraiment une performance sportive…. avec à peine 11 km en plus de 3h…. et 580m de dénivelé positif!

Pour mon avis sur ces groupes proposant des activités: l`nous sommes clairement tombé sur des amateurs débutants…. mais qui heureusement ne pratiquaient pas les prix des groupes plus chevronnés! Des niveaux physiques (de 16 à 65 ans) et d’équipement très hétérogènes (en jean et/ou bottines de ville…..), des objectifs de balade qui le semblaient aussi….. car, via leur présentation, impossible de connaître en avance l’exigence physique de la balade!.

Sauf que notre problème à nous est que nous ne connaissons pas les randos mais aussi comment y parvenir! Donc il peut y avoir un grand intérêt à ce genre d’activité, si nous arrivons à mieux identifier le sérieux, le professionnalisme, mais surtout les profils des randos proposées… quitte à payer plus cher!

Autre avantage… m^me si une sortie entre copains suffit: j’ai des photos de moi, pour une fois!