Palu, pas pris

Le revoilà!

Même si en fait je ne sais pas trop si, c’est une résurgence de mon palu camerounais de janvier 2011, attrapé à la volée à Limbé en redescendant du Mont Cameroun ou une nouveauté colombienne 2016, cadeau de l’Office du Tourisme de Capurgana…

Ce que je sais c’est qu’il vient de surgir ou de surgir et m’a fait passé un excellent week-end de 3 jours…..

L’avantage (léger) de l’avoir déjà eu, c’est que je le sens arrivé (je crois que j’avais fait une très légère, à comparer, rechute en Corée) mais là, clairement, les courbatures, la fièvres, les frissons, les bouffées de chaleur, les vomissements (sur la piste cyclable…. en vélo, classe!), le mal de tête, tout m’avait mis sur mes gardes!

Évidemment comme à Yaoundé, malgré ces symptômes ressentis en fin de nuit vendredi matin, je suis quand même allé au boulot (d’où le vomito à vélo sur le trajet aller) mais je me suis vite aperçu que cela n’irait pas! J’ai quand même effectué ma première, pour voir puis j’étais sur place, mais j’ai rapidement expliqué à la vie scolaire que je ne pourrais pas aller au bout de mes 7h du vendredi….

Après la première heure, donc, je remontais sur mon fidèle destrier, mais ce ne fut pas comme dans les films où le cheval ramène son cavalier mourant… j’en ai bavé (mais promis je n’ai pas re-vomi sur la piste cyclable), et une fois péniblement arrivé à la maison, je me suis mis en route pour voir un docteur…

Car si d’habitude je laisse traîner les choses, pour une crise de malaria, j’ai bien compris qu’il fallait réagir assez rapidement!

Sauf que bon, un doc à Bogota, c’était une première pour moi… Je me suis donc dirigé vers la première clinique que j’avais repérée pas trop loin de chez moi… la luxueuse et cotée Clinique Marly….

Tu m’excuseras, la maladie m’a fait perdre tous mes réflexes… je n’ai pas pensé prendre des photos pour ce post de blog…. que j’étais à des années lumières de penser écrire….

Là j’ai rassemblé toutes mes bases d’espagnol niveau A1 du cadre européen des langues, pour expliquer mes soupçons et voir si ils avaient ici l’équivalent du test de la goutte épaisse (analyse très rapide d’une petite goutte de sang prise au bout du doigt, qui permet de façon assez fiable, mais pas totalement, de confirmer l’infection par le virus du palu).

Oui ils avaient, mais ça s’appelle PRD ici (Prueba Rapida Diagnostico): 20 minutes après, confirmation, le test est positif au Palu, classe falciparum (le même qu’au Cameroun, d’où mes soupçons)!

Petit passage à la pharmacie de la clinique (ouf, pas besoin de courir la ville), mais également à la caisse (310000 pesos soit 90€) et revoilà une vielle connaissance:

un mélange d’Arthemer et de Lumefantine, à prendre par 2 gélules toutes les 8 heures pendant 3 jours… Vielle connaissance car après ma crise camerounaise, j’en avais toujours car, quand tu pars en brousse, il est conseillé d’être capable de s’auto-médicamenter si l’on sent arriver les symptômes d’une crise….)!

Je t’écris ce post dimanche 29 mai, et le traitement semble faire de l’effet: j’ai passé un horrible vendredi et un samedi pas vraiment meilleur, au lit principalement, dans des draps trempés par la transpiration, essayant de me réhydrater du mieux possible, mais là je reprends du poil de la bête!

Et comme en prof consciencieux, je suis malade sur mon week-end, je devrais être face à mes chers élèves mardi matin, à 7h20 pétantes! Car je n’ai pas eu d’arrêt de travail, le médecin me demandant de passer mardi matin si je n’ai pas totalement récupéré! Par expérience, je sais que je serais mort de fatigue, mais cela correspond aussi à l’avis du médecin français qui m’avait soigné au Cameroun: j’étais allé le voir le lundi après 2h de cours et il m’avait arrêté que le… mardi!

Je te tiens cependant toi aussi au jus!