Museo de la Policia

Y’a des jours comme cela, où, dans une période où tu accumules les déboires et beaucoup de travail (surtout annexe à ton propre boulot), tu t’offres en pleine semaine un bol d’air frais en rompant ta routine…

Ce fut mon cas mardi….. mais, outre un petit repas français que j’évoquerais plus tard, mes pas lors de ce jour de déconnexion totale m’ont mené au Musée de la Police!! A croire que c’est le thème du moment! Ou alors, histoire de leur donner de la motivation pour retrouver Igor Junior (ce que je n’ai espéré à aucun moment).

C’est, dans ce cas, plus un construction mentale non préparée… car c’est simplement que j’étais au centre-ville, que j’avais entendu parler de ce musée depuis très longtemps (je crois depuis notre première balade découverte avec Kerstin lors de notre premier week-end, où un très jeune policier avait tenté de nous convaincre de visiter ce musée-ci!

Situé dans la calle 9, un poil au sud de la Plaza Bolivar dans un beau bâtiment bien entretenu (pas automatique dans cette zone)!

La visite est gratuite et guidée (apparemment toutes les demi-heures, de 9h à 17h les jours de semaine, gratuite mais visite libre le week-end). Je le sais puisque, arrivé à 15h11… j’ai du retourner boire un expresso à côté et revenir à la bonne heure!

De retour, je fus donc accueilli par un policier, pour un brève présentation, puis conduit dans le patio, jusqu’à la guide, elle aussi policière!

Nous nous baladons ensuite de salle en salle, avec notre guide, qui apporte des explications aux différents éléments exposés:

Mais parmi ces premières salles, la plus intéressante pour moi, est celle consacré au « fondateur » de la Police Nationale Colombienne (pas fondateur au sens stricte puisque ce fut obligatoirement l’état, amis celui recruté en premier pour la former et l’organiser).

Juan Maria Marceline Giliberte…. Enfin c’est la prononciation par la guide locale: car quand tu t’y penches un peu, c’est en fait Jean-Marie Marcelin Gilibert (avec le « t » muet).

Oui, l’organisateur de la police locale fut un français!

Titulaire de la légion d’honneur, et à la Une de journaux locaux régulièrement, avec titre en français s’il vous plaît!

Le musée possède donc quelques effets personnels….

Mais surtout ses premiers uniformes…. et c’est l`que, pour moi, nous retrouvons la Frenc Touch… puisqu’il est venu avec depuis notre pays au moment de son recrutement et que ceux-ci ont servi de modèle aux premiers uniformes locaux!

Sur ce fait personnellement réjouissant (mais faut-il, vu la réputation actuelle de la policia nacional??), nous progressons de (petite) salle en (petite) salle!

C’est évidemment un lieu de promotion de l’institution, donc on nous montre le matériel utilisé, les saisies prestigieuses pour finalement arriver à la salle des trophées, c’est à dire les captures…. donc la plus prestigieuse d’entre-toutes, celle de Pablo Escobar….

On peut aussi y trouver cette Harley Davidson…. qu’il avait réussi à importer sans que personne ne s’en aperçoive!

Et puis il y a la salle des armes, forcément, et entre celles utilisées au fil du temps par les policiers locaux, ou celles saisies, cela fait un très très grande salle:

La visite se terminant alors sur l’ascension des derniers étages de ce beau bâtiment….

… pour admirer la vue environnante depuis le toit-terrasse!

Mon avis, globalement: un musée sympa, une visite guidée et gratuite, cela ne casse pas 3 pattes à un canard, car plutôt pauvre en éléments et ayant une forte tendance à promouvoir la police colombienne (mais c’est de bonne guerre). Une visite à faire si tu vis ici et que tu souhaites en savoir un poil plus, mais si tu es touriste et que tu passes seulement 2 jours à Bogota, pas la peine de la placer dans ton programme!!

Mais bon, si avec ça, ils ne me retrouvent pas Igor Junior, je n’y comprends plus rien, j’ai mis toutes les chances de mon côté!!