Mobilité sociale générationnelle
On finit l’année 2019 avec un article sérieux avec ce qui restera comme le thème générale de cette année, les révoltes sociales qui grondent un peu partout dans le monde et particulièrement en Amérique du Sud.
Cet article se base sur un graphique que j’ai croisé dans mes lectures sur le sujet et qui explique, aisément de mon point de vue, pourquoi la Colombie, où la révolte sociale est peu fréquente (expliqué en grande partie par la très longue guerre civile et guérillas, qui ne la mettait pas au 1er plan), cela bouge beaucoup et risque de continuer en 2020.
Ce graphique, produit par l’OCDE représente le nombre de génération qu’il faut pour une personne née de basse catégorie sociale pour arriver (plus exactement de bas revenus), par l’éducation et le travail, au niveau moyen de richesse.
A noter que la signification pour l’OCDE de « bas revenus », c’est être dans les 10% des familles gagnant le moins dans le pays (le fameux dernier décile)!
Cela signifie, si j’ai bien compris, qu’un enfant né dans une famille pauvre au Danemark pourra voir ses petits-enfants accéder à la dans la classe moyenne (j’ai un peu de mal avec la traduction de ces termes spécifiques en anglais). Les autres pays scandinaves suivent de près!
On y découvre aussi, que la moyenne pour les pays de l’OCDE est de 4,5 générations, et que la France n’y est pas bien classée (6 générations, à égalité avec l’Argentine, juste avant la Chine ou l’Inde).
Mais quand je suis tombé sur ce document, le plus marquant est évidemment la dernière place de la Colombie (parmi donc les pays de l’OCDE seulement) avec…. 11 générations pour passer de la pauvreté à la classe moyenne!
11 générations, c’est quasiment 250 ans non??
Je comprends maintenant mieux le ressentiment profond qui agite le climat social colombien!
A suivre le mouvement social en 2020 donc!
Oui…on comprend certaines révoltes.. .
Et nos gilets jaunes aussi !
Je ne connaissais pas ce classement , c’est intéressant !
Voir la France à ce niveau 6 me laisse perplexe et on comprends bien le sentiment d’injustice et de frustration qui pousse les gens dans les rues !