Infrastructures routières : les tunnels del Guavio

La Colombie est un étrange pays (tous le sont évidemment, surtout quand tu n’en possèdes pas la culture à la base)!

Car si, Yvette s’en souviendra, la Linea (trajet Bogota-Armenia) empruntée par des milliers de camions et de véhicules est une vulgaire route de montagne qui se parcourt à 20 km/h et qui manque totalement d’infrastructures, même si des vestiges de ponts, de viaducs et de tunnels y sont visible (50 ans que l’amélioration de cette important voie Bogota-Cali est à l’étude et parfois à l’essai), nous avons Alex et moi, découvert dimanche un peu à nos dépends, que des infrastructures lourdes existaient ici et que les colombiens étaient capables de les réaliser!

Dans un coin reculé, sans aucun trafic, mais elles existent!

Notre conclusion? Tu veux des tunnels et des ponts? Ben construis un barrage pour réaliser une retenue d’eau et ainsi alimenter en électricité toute la région mais également la capitale!

Cela a commencé par la découverte aux prémices de l’embalse de Guavio de ce combo pont-tunnel, dont l’unique exemple qui me vient en tête, comme je l’ai dis hier, est le même enchaînement que tu rencontres en sortant du tunnel et en t’engageant sur le viaduc de Nantua!

C’est dire!

Or je répète, à part 2 villages plus loin sur le route (Gama et Guchala), l’unique objectif de la construction de cette infrastructure semble avoir été l’édification du barrage! Quand on lit que la construction de celui-ci a duré 12 ans (1980-1992) et qu’il est un « vulgaire tas de terre », on se dit que ce sont surtout les accès qui ont utilisé les délais de construction!

Autant te dire que l’infrastructure est pourtant sommaire et semble peu entretenu: pas de revêtement sur le pont, les garde-fou rouillée, le béton atteint par l’humidité; et que dire du tunnel, peu éclairé, sans revêtement (piégeux, très piégeux) , pas étanchéifié (une vraie pluie dedans) et avec la roche apparente!

Alex y va en premier, pas parce qu’il est plus téméraire, juste qu’il ne veut pas que le bus le redouble, car il a un contentieux avec: il a été couvert de boue de la tête aux pieds, quand il l’a dépassé pour la 1ère fois!!

Et moi ensuite!

Et j’ai tenté de filmé!! Pour te donner un aperçu plus réaliste! Mais entre l’eau tombant du plafond, le sol creusé, inégal et caillouteux, autant te dire que le résultat est à te donner le mal de mer!

Car en plus ce tunnel est loin d’être en ligne droite!

Enfin voilà ce que cela donne!

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Je ne sais pas si tu trouve cela impressionnant, mais sache que moi, SI!

Et ce n’était pas fini: arrivés à proximité du mur (barrage, tu l’as compris est un peu grandiloquent), 2 autres ouvrages du même genre! Forcément la fermeture de la retenue se doit d’être dans la zone la plus escarpée, résultat, 2 tunnels de plus!

Mais là encore, le tracé de ses tunnels, surtout celui par lequel nous sommes arrivés, est hallucinant!

En orange, le tracé que semblent t’indiquer les cartes, en rouge, la spirale type « parking souterrain » que tu réalises en pratique!!

Et même combat: pas de revêtement, quasi pas d’éclairage, un sol totalement inégale, et de l’eau qui gicle de partout!!

Une grande expérience, inoubliable!!Car je ne suis déjà pas fan des tunnels français empruntés en voiture, mais alors ces tunnels colombiens à moto, autant te dire que j’ai serré les fesses!

Mais ils ont le mérite d’exister!