Honda

Dernière étape de notre périple à moto dans l’Antioquia colombien, la ville de Honda. Que, toujours la même blague, le meilleur humour étant évidement celui de répétition: arriver à Honda en Honda!
La ville est connue, surtout parce que la Ruta del Sol, vers la Côte Caraïbe y passait (avant la construction de l’autopista du même nom) mais n’est pas une destination touristique. Enfin pas vraiment.
Alors, je vais, moi tout seul, avec mes 10 doigts, en quelques lignes, remédier à cette situation. Avec un peu d’histoire d’abord. Accompagnée quand je peux de mes illustrations
Ère Précolombienne
Avant l’arrivée des Espagnols, la région de Honda était habitée par des communautés indigènes, notamment les Panches. D’où le fait de courir parfois le Panche Trail! Mais pas à Honda!
Conquête et Époque Coloniale
Honda a été officiellement fondée le 24 août 1539 par Francisco Núñez Pedroso, un lieutenant de Gonzalo Jiménez de Quesada, le conquistador qui a fondé Santa Fe de Bogotá. Son nom original était Villa de Honda. Sa position au confluent du río Magdalena et du río Gualí en a fait un point crucial pour le transport de marchandises et de personnes entre la côte Caraïbe et l’intérieur du pays, notamment Bogotá et les régions aurifères. Honda est rapidement devenu un port fluvial vital.
« Ville des Ponts » : en raison de sa topographie accidentée et des nombreux ruisseaux et ravins, Honda a nécessité la construction de nombreux ponts, lui valant le surnom de « Ville des Ponts ». Alors je peux facilement te l’illustrer. Avec le pont principal, le « gris » et les annexes en jaune.







Le Puente Navarro, construit à la fin du XIXe siècle, est l’un des plus emblématiques. Car un des premiers ponts métalliques jetés au dessus du Rio Magdalena.
Centre Commercial et Administratif : Pendant l’époque coloniale, Honda a prospéré en tant que centre commercial important. Les marchandises importées et exportées transitaient par son port. La ville a également joué un rôle administratif régional.
D’où un petit centre-ville colonial, autour d’une place et de la cathédrale (de taille modeste celle-ci).
XIXe Siècle et l’Indépendance
Honda a joué un rôle dans les guerres d’indépendance de la Colombie. Son emplacement stratégique en a fait un lieu de passage pour les troupes et les communications.
Et après l’indépendance, Honda a continué à être un centre économique important grâce à son port fluvial. Le commerce du café, de l’or et d’autres produits a transité par la ville.
XXe Siècle et Déclin du Transport Fluvial
Malheureusement la ville s’est endormie, subissant totalement le déclin du transport fluvial dans le pays. Au cours du XXe siècle, le développement des routes et du transport terrestre (camions, chemins de fer) a progressivement diminué l’importance du fleuve Magdalena comme principale voie de transport. Cela a eu un impact sur l’économie de Honda. Les derniers bâtiments « de charme » datent de cette époque, comme l’autre édifice religieux d’importance, la mairie ou encore la Plaza de Mercado, le marché.
Malgré le déclin du transport fluvial, Honda a cherché à diversifier son économie, notamment en développant le tourisme en mettant en valeur son riche patrimoine historique et architectural. Ainsi l’architecture coloniale bien conservée de Honda lui a valu d’être déclarée Monument National de Colombie. Ses rues pavées, ses maisons aux balcons fleuris et ses églises témoignent de son passé glorieux.
Alors nous, qu’avons nous fait à Honda?
D’abord sécher de notre horrible descente de l’Alto de Letras (plus de 100kñ du somment à 3900 jusqu’`Honda – 500m d’altitude). Et si le climat ce jour-là ne nous a pas imposé son rude soleil et ses 40 degrés, nous nous sommes réchauffer.
Balade tardive dans les rues de la vieille ville, ainsi que dans la moins vieille.
Prise de conscience du poids du fleuve dans l’histoire de la ville (vieux entrepôt en bord de fleuve, musée du fleuve, fresques de pirogues,….)
Apéro à la tienda glouglou, la Cantina Rebeca, ne payant pas de mine, amis avec son charme suranné et située en face de la cathédrale version coloniale.
Et pizzeria en terrasse avec vue sur … un des ponts jaunes!
Complétés le lendemain par le footing avant le cagnard (et le retour).
Honda, pas vraiment plébiscitée par les guides touristes, mais un arrêt s’y impose!
Bien belle cité et belle fresque.
Et vous avez bonne mine !
Je garde un très bon souvenir de notre nuitée et de la balade dans HONDA .
Il me semble que c’est à la confluence de ses 2 Rios qu’il y avait une grosse différence de couleur de l’eau …
N’est-ce pas là aussi qu’il y avait tout un ensemble de Canches de Tejo avec des joueurs (bien couleur locale) ?
Ça ne me rappelle rien … c’était plus á Salento non?