Expo Bansky

Expo Bansky

Je le sentais bien commercial, une récupération comme on les aime, mais je n’ai pas pu cependant résisté, surtout grâce à la prolongation d’un mois de cette expo temporaire (qui devait prendre fin en décembre 2022, mais si j’y allais c’était avec Lina).

Pourquoi la crainte d’un aspect si commercial? Car Bansky, plutôt contre la société de consommation, est un street-artiste anglais, dont on ne connaît pas l’identité, et utilise son art pour conscientiser les gens sur des sujets qui lui sont chers.

Or cette artiste est très coté, et en découle un business, officiel ou non, et j’avais l’intuition que cette expo a Bogota, entrait dans cette catégorie-là!

Déjà de part le prix de l’entrée: 2 créneaux, avant 16h et après, et le ticket de base à 75.000 pesos – 15€ – (alors que les entrées de musée ici oscille entre 2 et 6.000 pesos – 0,40 et 1,20€), avec j’en étais quasiment certain, aucune œuvre originale de l’artiste présentée! Achat en ligne sur Tuboleta (qui se prend une belle com au passage) pour le lundi 2 décembre à 15h30, avec une promo, 2 pour 1. Soit au final, 9,10€ par personne pour en finir avec ce sujet!

Nous voilà donc partis, en Transmi (il pleut) pour la Villa Adelaida, où se tient l’expo.Sur la Septima et facilement repérable avec les affiches et surtout le rat gonflable géant sur l’avenue (un personnage récurrent de l’artiste).

Magnifique maison bourgeoise de plus d’un siècle, rien que le lieu vaut la visite!

Extérieur, comme intérieur!

Mais là (enfin) en avant pour la visite: comme prévu, pas d’œuvres mais une présentation générale du travail de l’artiste, son histoire et ses domaines de prédilection au travers surtout de photos et de lithographies numérotées. Passée les présentations et comprise le trajet un poil tortueux entre les salles, nous commençons par une présentation général du peu qui est connu de l’artiste.

Consommation

Un de ses cheval de bataille est donc la lutte contre une société en perpétuel surconsommation.

Migrants

Pas mal d’oeuvres concernent l’aide et l’accueil des migrants.

Politique

Bon, pour un anglais, entre la famille royal et le Brexit, ça lui fait de l’inspiration!

Police

Toujours un petit clin d’œil pour la police!

Petite vidéo et l’on change d’étage!

Manifs

Clairement, pour lui (mais pour moi aussi), les œuvres de Streetart sont la principale arme des protestataires.

Petite illustration de la surveillance publique des citoyens (le Royaume Uni est un des champions mondiaux) dans une salle dédiée….

Palestine

L’artiste a ouvert un hôtel en face du mur de séparation construit par les israéliens pour isoler la Cisjordanie, et loue des chambres en annonçant la « pire vue du monde »!

Dans les couloirs entourant le puis de lumière du 2e étage, on nous présente les déboires de certaines œuvres (interdites, repeintes par les autorités, des concurrents ou des anonymes, copies….):

Les 3 dernières salles sont consacrés soit à ses sources d’inspiration auprès d’autres artistes (Warhol, Blek le Rat, Basquiat,….), des oeuvres différentes (pochettes de disque….)….

La suivante au personnage du rat….

Et la dernière à son dessin le plus connu, la fille au ballon, dont l’original s’était à moitié auto-détruite juste après avoir été adjugée aux enchères!

Voilà c’est fini (enfin presque avec une colombienne il faut toujours passer par la boutique, sinon la visite est incomplète) et cette exposition vaut le coup, si comme moi tu ne le connais que peu, pour en savoir plus sur cet artiste en général.

3 commentaires sur “Expo Bansky

  1. Belle exposition… un artiste à la renommée planétaire.
    Et la fille colombienne à les même exigences que la française…ça rassure !

  2. Lina a-t-elle acheté un RAT ?
    Une exposition qui méritait bien le détour , on en sait plus sur ce génie de l’art rebelle et engagé ! J’aime beaucoup son œuvre (le peu que je connais) et surtout les causes qu’il défend .
    Par contre je pense qu’il ne doit pas vivre en dessous du seuil de pauvreté …

  3. Belle expo, j’aime beaucoup la carte géographique permettant de connaître l’endroit où se trouve les œuvres, car on connaît (en partie) ses œuvres mais les situer dans le monde, bien incapable. Et puis, on se souviendra du dernier coût de génie, de l’œuvre qui s’autodétruit en pleine vente aux enchères… Le génie, le talent, ça ne s’achète pas messieurs dames !

Alors qu'en penses-tu?