Expédition à Caño Verde
Lina m’avait organisé, sous la houlette de son voisin-loueur, une expédition aux alentours de Puerto Carreño en 4×4 (du même voisin, mécano de son état). Et c’est rien de dire que ce fut une aventure, tant au niveau des paysages que des événements qui s’y sont déroulés!
Au menu, baignade, bières, barbecue à la colombienne, et paysages méconnus! Et, idée ne me déplaisant, on s’est approché du Parc Nacional Tuparro, une sorte de mythe, surtout parce qu’il fut occupé pendant longtemps par la guérilla, et donc quasiment plus visité depuis 40 ans! Mais il revient peu à peu au menu touristique du pays!

Notre véhicule ce beau 4×4 de marque Jeep, pas de première jeunesse, mais ayant le mérite d’avoir zéro électronique embarquée!
Et bien équipée, on sent l’habitude: porte-glacière, pelle, cric de forte puissance, caisse à outils…. Mais par contre tu ne cherches pas les appui-tête ni même la ceinture de sécurité! Bon après, vu notre vitesse moyenne…..
Après un passage ravitaillement en bières, il faut sortir de la ville par la route principale, mi-goudronnée mi-trouée, qui relie Puerto Carreño à Villavicencio puis donc Bogota!
Puis après une trentaine de kilomètres, s’engager sur une piste en latérite me rappelant fortement l’Afrique! Et là, premier colombianisme, une petite bière au volant à 11h du matin!
Premier objectif, une baignade dans le Rio Bita, sur la plage de Pasoganado, au pied du pont du même nom, fierté locale!
Mais avant n’oublions pas de mettre les bières achetées sur la route au frais!
Après cette splendide pose, nous reprenons la route, toujours en suivant la piste en direction du Tuparro.
J’en profite pour découvrir l’arbre qui donne les délicieuses noix de cajou de l’apéro:
Puis on va finir par prendre un tout petit chemin partant sur la gauche….. et là, je crois pouvoir affirmer que l’aventure commençait réellement!
Enfin très exactement là, quand on se rappelle que la veille, il a plu extrêmement fort!!
Là, on découvre que Don Nelson est un as du volant, qu’il connaît parfaitement son véhicule et que celui-ci semble plus efficace qu’il n’y paraît!
La preuve en vidéo!
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=ZSrt5EsZiY4&w=560&h=315]
Car après, même si la piste disparaît quasiment nous traversons de fabuleux paysages: grandes plaines d’herbe de toundra et ces formations rocheuses nues sortant de nulle part!
Puis l’arrivée au ruisseau vert, Caño Verde!
Recherche de notre lieu de repos: endroit sublime au pied d’un rocher, eau limpide (et encore il faudrait un mot plus fort) et barbecue bien colombien, avec alternance de bières, hamac et baignades!
Et vers 17h00, il fut l’heure de prendre la route du retour!
Je vous avoue, bien qu’impressionné par Don Nelson, j’avais quelques craintes… qui se retrouveront rapidement confirmées!
D’abord… un incendie des herbes coincées sous le châssis, tellement la voiture chauffait!

Puis une rupture des roulement à aiguilles sur l’arbre de transmission amenant le mouvement du moteur aux roues arrières! Réparation facile, il suffit de démonter toute cette partie de l’arbre qui ne sert plus!
Sauf qu’avant de passer, tu te rappelles la partie quasi totalement innondée, nous nous retrouvons avec, non plus un 4×4, mais un simple 2 roues motrices, assez lourd et avec des pneus….. lisses à l’avant!
Ce qui devait donc arriver arriva: on s’embourbe dès les premières difficultés! Il est 18h et nous en sortirons à 22h00. J’ai pas de photos, car nous poussons fort dans la boue et l’inquiétude montant, je n’ai pas eu le réflexe!
Nous avons tout essayé: planche et tronc (qui fort opportunément traînaient là), cric, herbes,…. pour finir par de la mécanique: nous démontons de nuit, couchés dans la boue, l’arbre avant (qui entraînent donc les roues lisses de l’avant, pour récupérer les roulements en état, les remonter sur l’arbre arrière déjà démonté précédemment, et remonter celui-ci, afin d’entraîner la voiture en propulsion et des pneus nettement plus crantés!
Et l’on s’en sort!!
Pour se retanquer 200 mètres plus loin! Et là…. toutes nos tentatives vont échouer lamentablement les unes après les autres!
A 2h30 du matin, épuisés, les solutions envisagées devenant dangereuses, nous décidons d’abandonner pour prendre un peu de repos! Mais il ne faut pas rêver, l’endroit est isolé, les portables ne passent pas et personne ne viendra nous tirer de là!
Donc à l’aube, nous reprenons nos efforts, et Ô Miracle, lors du premier essai, nous sortons la voiture de la boue!
Avec grandes précautions et maestria, nous regagnons la piste!!!Youhhhouuu!
Puis arrêt petit-déj (viande grillée et soda!!)chez un ami de Don Nelson, perdu sur le bord de la route!
Mais ce n’est pas fini: en reprenant la route, le réservoir est quasiment vide, et surtout le reste de combustible est plus constituer d’eau que d’essence! Donc vidange, démontage du tuyau reliant le réservoir au moteur, que je tiendrais fermement à l’intérieur du bidon posé à côté de mon siège! Façon réserve!
Opération rinçage sur la même plage qu’à l’aller…. achat d’un gallon (3,8 litres) dans une improbable station!
Puis en dernier gallon en ville….car mon bidon était vide!
Heure d’arrivée: 11h30! Autant te dire que, rangement, douche poussée et sieste furent le programme du jour!
Ah si j’oubliais les bières du soir!
En fait une aventure qui sera donc inoubliable, tant par les paysages, les partenaires de voyage que des soucis mécaniques! J’avoue que si cette sortie avait eu lieue le dimanche, je ne l’aurais pas vécu pareil, ayant un vol partant de la ville à 11h06!!
Ça devient KO Lantha…
Bravo pour les images .
Beaux ciels …belles terres …beaux paysages !
Feli citations au prof de techno mécano !
Merci LINA pour cette « VRAIE » aventure !
Un bon conducteur , bon mécano , avec un bon sens de l’orientation et une bonne connaissance du terrain , ça l’a fait !!!!!!