Drogue et Colombie

Drogue et Colombie

Non je ne vais as te faire une description de comment te procurer de la came sur place: si c’est ton trip, tu y arriveras très bien tout seul!

Non, je ne vais pas refaire un article sur la tristesse des colombiens de voir systématiquement leur pays associé à la cocaïne et subir encore et encore l’image désastreuse qu’en ont les pays occidentaux, depuis les frasques d’Escobar et du cartel de Cali… j’en ai déjà parler!

Mais la drogue fut et est encore une réalité locale!

Comme beaucoup de monde, j’ai avalé la série Narcos, parce qu’elle est de qualité, parce qu’elle parle de l’histoire du pays qui m’accueille….

Mais ce qu’on y voit reste à des années lumières de ce que j’y vis!

Mais un peu moins depuis mon dernier périple sur la côté caraïbes! Un peu parce que la Sierra Nevada de Santa Marta est un haut lieu de culture et de trafics, gangrénés depuis des décennies par les mafias en tout genre, surtout par les paracos (les milices paramilitaires sensées combattre les guérillas gauchistes mais tombant vite dans le business illégal)….

Car en nous baladant dans des zones peu visitées des tourismes, nous avons rencontrés des traces de l’apogée du trafic….. Je m’explique et je montre….

  • d’abord, il y a la coca: la plante est assez présente dans le coin, parce que c’est une plante importante pour la culture kogui, qui la mâchonne toute la journée….Mais pas que, et si ça culture diminue fortement, on la croise assez souvent!

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Encore que, il semble qu’elle soit à nouveau de plus en plus cultivée!!

  • ensuite, il y a eu cette finca perdu au bout d’une piste défoncée à 4h de route de la côte: dès que nous sommes arrivés, le lieu nous a paru étrange, cour carrelée, avec « rond-point pour faire le tour en voiture; colonnades, patio, finitions au dessus des standards normaux… pas du tout l’architecture d’une ferme locale de paysans…. Même si Rodrigo le guide nous l’a d’abord vendu comme lieu de travail d’un gañadero (éleveur de bétails), il a fini par nous avouer que c’était bien une propriété d’un ex-baron de la drogue local, qui venait s’y mettre au vert quand la situation se tendait tout en surveillant ses cultures de coca à proximité!
  • mais également l’autre finca visitée le lendemain: elle aussi perdue dans la montagne, autonome en eau courante et électricité, avec piscine(!!) ….
  • mais surtout un hangar ayant tout l’air d’être un ancien labo de transformation de pâte de coca! Là encore, confirmé par Rodrigo après quelques hésitations et atermoiements!

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Tout confort: eau courante, produisant aussi l’énergie électrique…. et les trous me paraissent être l’accès aux fours (d’où la cheminée) car la pâte de coca doit ensuite être séchée, souvent par cuisson pour accélérer le phénomène!

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Aujourd’hui le (nouveau?) propriétaire des lieux n’utilise qu’une toute petite partie de l’installation pour produire la panela, le pain de sucre brun tiré de la canne…. à l’aide de 2 vieilles machines anglaises…

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Au risque de me répéter, je ne juge pas, j’ai simplement rencontré une réalité encore présente dans le pays, mais qui s’éloigne petit à petit! Sauf que là, j’ai quand même l’impression d’avoir matériellement touché du doigt une partie de l’histoire chargée et récente de ce pays, que je n’avais vu que dans les films….

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