Chute à l’arrière du peloton…

Te rappelles-tu de ces images, tirées de l’article concernant le retour à Bogota de mon petit trip moto dans le Boyaca?

En fait ce fut plus compliqué: la crevaison, due à la réparation de la précédente, réalisée sur la Ruta del Sol, a eu lieu en roulant!! Sans que je m’en rende compte évidemment, encore débutant en moto malgré mes 26.000 km colombiens, et la conséquence fut immédiate!

Plus de peur que de mal, et tu verras dans la vidéo retraçant l’histoire, que je m’en suis sorti plutôt bien, grâce à la gentillesse légendaire des colombiens!

Mais si on fais le bilan de cette chute….

Pour la moto: mes dernières installations, dont les barres de protection, étaient une riche idée. Elles ont encaissé le choc, et même si quelques nouvelles rayures sont apparues, je m’en sors plutôt bien à ce niveau là. Un rétro cassé, quelques protège-câbles abrasés…

Pour le casque: il a servi, la tête a un peu frottée aussi, mais sans choc!

Pour le matos: c’est malheureusement la belle sacoche Enduristan qui a amorti la majorité du choc. Donc elle n’est pas en bel état! Et ce qui était dedans a subi un peu, mais cette dernière est clairement solide!

Le sac a frotté lui-aussi, et seul un tout petit trou est apparu!

Et l’araignée à 10.000 pesos (2€50) a perdu un crochet….

Pour les vêtements: le pantalon a bien joué son rôle, le tout sans être à jeter!!

Pour la veste Mova, plus la peine de se demander comment réparer les fermetures éclaires ou de la ré-étanchéifier!

Les vieilles chaussures refaites se sont également révélées très utiles: la preuve, j’ai un lacet coupé par le frottement et aucune blessure au pied droit (côté de la chute).

Pour le bonhomme: à part les mains (oui Michel je n’avais pas mes gants à cet instant-là, enfin si dans la poche, vu que je venais de prendre une photo…..

et quelques côtes qui se sont révélées douloureuses en refroidissant, le pantalon et les barres de protection ont joué leur rôle!

Alors comment cela s’est terminé au fait: un motard juste derrière moi s’est évidemment arrêté, m’a aidé à relever la moto et a proposé de m’envoyer un montallanta (réparateur), le premier qu’il croiserait sur sa route. Une demi-heure plus tard, ne voyant rien venir, je me mets à pousser la moto en direction de Guateque, pensant le village à 5 km, en fait 11, mais 100 mètres plus loin, un resto, un coca et 2 pompiers motard en livraison d’eau pour le centre de sécurité de la route.

Le premier me montrera sur 4 kilomètres, comment piloter la moto roue crevée. Le second me prendra dans le camion jusqu’au centre où ils doivent livrer leur eau! Je ferais alors tout seul les 6 km restant jusqu’au montallantas, ou Santos le patron borgne et beurré, et Reimar la vénézuélienne illégale, m’arrangeront le coup.

En fait, changer la chambre à air car la valve se révélera défaillante.

Au final, tout se termine plutôt bien, encore une jolie frousse, de la malchance surtout et seulement quelques dégâts matériels!

Pour lesquels j’ai, dès mon retour, lancé les opérations de sauvetage!

A la zapateria (cordonnerie) pour les uns….

A la sastreria pour l’autre!

Je me suis même laissé aller, la priorité était bien évidemment ce pantalon, mais la veste a eu droit à une réparation de fortune aussi (bon j’ai un peu trop insisté sur « pas besoin que ce soit joli…. ») et pourra encore faire quelques kilomètres de moto!

Je termine avec donc le bilan financier de cette chute:

• 37.000 cop (8€) de réparation: une chambre à air 20.000, le taxi pour aller la chercher 7.000, et la réparation 10.000.
• 25.000 cop (6€) de réparation du matériel chez Don Edgar à la zapateria.
• 25.000 cop (6€) de réparation de vêtements.

Sachant que les égratignures de la main ont rapidement guéri, que la moto fonctionne toujours, je m’en tire encore à très bon compte! Mais il ne faudrait pas que cela devienne une habitude.