Canal de Panama

Il est évident que pour un technicien comme moi, le clou de la visite de la capitale panaméenne était forcément la découverte du fameux canal de Panama!

Comme je l’ai fait, mais rarement, en commentaire sur Facebook, on a tous quelques lieux comme ceci, complètement différent pour chacun d’entre-nous, qui nous interpellent et stimulent notre imagination!

Pour moi ce canal en est un, comme le furent l’Arbre du Ténéré, la DMZ inter-coréenne, la Citadelle du Cap-Haïtien ou même l’usine d’eau lourde de Vemork….

C’est donc en redescendant de l’autre côté du Cerro Ancon, après avoir vu les premiers indices du canal….

… que j’attrapais un taxi pour me rendre aux écluses de Miraflores. Car en fait si le canal est un lien entre l’Atlantique et le Pacifique, il est finalement sur une grande partie de son tracé, semblable à un fleuve ou, pour sa partie intérieure, à un lac!

Les seuls endroits qui le rendent réellement impressionnant sont donc les jeux écluses, 2 du côté pacifique, une du côté atlantique, dont une est visitable, l’écluse (enfin les) de Miraflores.

Ou en version plan:

Tu y trouves donc un petit musée, mais surtout tu peux y observer le passage des bateaux! Dans le sens Pacifique-Atlantique le matin (entre 9h30 et 12h00) et pour moi, dans le sens Atlantique-Pacifique l’après-midi, à partir de 15h30!

Il y a donc une partie observation des structures vides….

Une « tour de contrôle », 2 canaux parallèles, des doubles-portes, et 2 jeux d’écluses, pour franchir à ce niveau, 8 mètres de dénivelé!

Tu remarqueras, aux couleurs du ciel, que j’ai eu droit à mon classique orage local de l’après-midi! Puis arrive les bateaux, principalement des vracquiers, qui ont la taille maximum pour franchir ces écluses!

Tu remarqueras, que pendant ce temps, un deuxième navire a pénétré dans la 1ère écluse!

En répétant les mêmes opérations le bateau passe à son tour.

On pourrait (je…) s’interroger sur le fait qu’ils n’alternent pas les passages de navires: cela leur éviterait de remplir le sas « à vide »: le canal n’étant pas une écluse de fleuve, il fonctionne avec un circuit d’eau fermé du lac artificiel créé lors de son creusement…. heureusement qu’il pleut beaucoup au final, sinon l’eau viendrait à manquer et le canal ne fonctionnerait plus (tu comprends bien que la problématique n’est pas la même sur une écluse de rivière, avec un amont et un aval)!

J’imagine qu’ils ne le font pas pour éviter les accidents dans et aux abords du canal lors du croisement des ces gros bateaux (ceux souhaitant remonter le canal vers l’Atlantique attendent jusqu’au lendemain et vice-et-versa)!

Sinon ça continue ainsi toute l’après-midi!

Pour en apprendre plus, tu visites ensuite les 4 étages du petit musée local (il y en a un grand en ville, dont j’ai zappé la visite, qui vaut le détour cependant, pourtant il était situé sur la même place que mon hôtel)!

On y découvre des photos de l’époque du creusement, dont l’initiative abandonnée des français, et le matériel utilisé (ou des maquettes):

Une réplique du poste de contrôle qui gère le ballet des bateaux!

et une explications sur les tarifs de passage!

En moyenne, le passage coûte entre 300 et 400 mille dollars: Et les plus gros bateaux payent eux parfois jusqu’à un million de dollars! Cela paraît énorme, mais les 10 jours de plus pour passer le Cap Horn au sud de la Terre de Feu, avec les risques de perte de cargaison, voir même du bateau et de son équipage, sont finalement bien plus coûteux!

On y découvre enfin en images et en plan, les nouvelles écluses! En effet à partir de 2010, des canaux parallèles ont été creusés et de plus grandes écluses construites, afin de permettre le passage des plus gros navires du monde, bien souvent des porte-conteneurs!

Malheureusement elles ne sont pas (à l’heure actuelle?) visitables!

De dimensions et de volumes plus imposantes,

….ces écluses sont surtout prévues pour fonctionner en récupérant l’eau utilisé pour leur fonctionnement, et ainsi éviter l’épuisement des ressources!

Voilà pour cette présentation exhaustive!

il ne me reste plus qu’un objectif, le traverser à bord d’un navire!