Bufalas, ventes 2022

Un point sur mon investissement colombien, investissement plus pour la découverte que pour le gain, même si dans ce domaine, les 2 premières années sont prometteuses (bilan 2021)!

Octobre-novembre sont donc les mois des ventes ou encore, comme l’appelle Juan Esteban, des liquidations. C’est à dire la répartition entre le socio (le propriétaire des têtes, moi et mes associés donc, Lina mais aussi Yann et Julia qui se sont lancés dans l’aventure de gañaderos) et le fermier (Juan El Do’tor), que ce soit pour les têtes vendues où les bêtes qui resteront en propriété à la ferme, selon le contrat, 45% pour le propriétaire et 55% pour l’éleveur, sachant que ce dernier couvre tous les frais, de la nourriture à l’insémination, en passant par les frais de santé et de toute la ferme!

Mais d’abord un point sur le cheptel: des 21 têtes achetés en octobre 2020, nous sommes passés à 34 en pleine propriété.

Parmi celles-ci, évidemment seules 20 (une des adultes achetées est décédée et est remplacée mais par une génisse non encore productive à l’heure actuelle) sont des adultes capables de mettre bas, les autres étant soit des génisse en phase adolescente, soit des naissances récentes.

Et maintenant c’est l’heure du point bilan fin d’octobre 2022, suivant le document ultra-précis envoyé par Juan!

Alors les recettes (les miennes) de cette année de 2022, se répartissent en 4 catégories, 2 classiques concernant les naissances de l’année:

• la vente des veaux mâles: en partage donc avec la ferme: 911 kg de « viande » au total, soit 410 pour nous. Vendue viande sur pieds) à 7500 pesos (2,5€) le kilo.

• la liquidation des petites femelles: là nous sommes sur une répartition entre le fermier et le socio.

2 plus ponctuelles, liées à des contraintes diverses:

• la vente de 2 génisses arrivant quasiment à maturité, mais que la ferme ne peut plus héberger, pour cause de surpopulation, où plutôt d’un déséquilibre entre capacités alimentaires/ nombres de têtes à nourrir:

• la vente d’une femelle « peu prometteuse » génétiquement parlante:

J’ai donc reçu 3 paiements de la ferme, en fonction de la rapidité des ventes, puis j’ai reversé leur du aux Maggy et à Lina, à raison de 2 et 3/21e (ici c’est le communisme, point d’analyse de « quel est le réel proprio de la femelle qui a mis bas un petit de tel poids!! »).

Il serait donc assez malvenu de te faire un bilan de cet investissement sans chiffre: pour cette année 2022, mes activités de gañadero m’ont donc rapporté . La ferme m’a reversé 8.363.000 pesos (soit 1898€) dont j’ai reversé à mes propres « associés » respectivement 179.90€ et 266.85€. J’ai donc empoché personnellement environ 1450€.

Tout à fait intéressant, rapporté à l’investissement initial de 9850€, même si 2 éléments importants interviennent grandement: l’un négativement, le taux de change, au environ de 4200 pesos pour 1€ le jour de l’investissement initial, qui est maintenant à 5000 pour 1. Et un prix de la viande de bufala qui a flambé: nous avons acheté sur pied à 4300 pesos le kilo, et nous avons vendu cette année entre 7500 et 8000 pesos le kilo.

Mais je te rappelle, le meilleur investissement que j’ai fait en me lançant, c’est l’aventure humaine, qui n’a pas de prix: j’apprends des tonnes de choses, je découvre un pan de la culture colombienne pas toujours très accessible, j’explore des compétences qui me sont inconnues, je m’éclate quoi!! Un seul regret, je ne vais pas assez souvent à la ferme!

Enfin le cycle continu, puisqu’il y a déjà les premières naissance de la fin d’année 2022:

Rendez-vous l’an prochain à la même époque, pour un nouveau bilan!