Paramo d’Oceta

La principale raison de notre présence à Mongui, c’est d’effectuer une rando dans la Paramo d’Oceta, un des plus réputés de ces écosystèmes spécifiques à l’altitude andine. Si tu veux en savoir plus, malgréle fait que le post sur cet écosystème est dans mes brouillons depuis 7 ans, tu peux aller regarder cette vidéo, d’une balade dans le Paramo de Mataredonda au dessus de Bogota.
C’est avec Moises, guide reconnu et contacté auparavant via Whatsapp, puis rencontré la veille, que nous avons pu partir en exploration dans ce lieu magnifique et encore préservé! Après un solide petit-déjeuner et un trajet en Trooper.
Première étape: la pépinière de la famille! En effet la plante emblématique et principale de cet écosystème est le Frailejon (de « fraile », frère au sens religieux, et « lejo » loin, car dans la brume, les conquistadores imaginaient des silhouettes de frères au loin). Or celui-ci est très fragile et à la croissance lente (1 cm par an) et en voie d’extinction, couchés par les vents, ou piétinés parle bétail, dont les propriétaires gagnent de la surface au dépend du paramo.

Mais Moises est un des pionners dans la « reforestation » et propose aux touristes d’acheter un plan de frailejon, qu’il fait germer lui-même (et est un des seuls à savoir le faire, pour le replanter dans la montagne). Donc nous nous arrêtons chez lui, il nous explique le principe et les filles choisissent 2 plants à repiquer plus tard.
Deuxième étape: le transfert en 4×4 vers Mongua (à ne pas confondre avec Mongui) par la piste de montagne (nous rentrerons par la route goudronnée)! Le Paramo d’Oceta est en effet accessible depuis Mongui, mais n conflit entre les opérateurs touristiques et es propriétaires terriens a entraîné la fermeture de cet accès. Nous nous rendons donc à la Laguna Negra, départ de notre balade et nous y replantons nos 2 frailejones.
Nous voilà donc partis pour quasiment 10 kilomètres à arpenter ces lieux très spectaculaires, paisibles et peu ordinaires!
Avec donc la star locale, leFrailejon. Corps creux, qui pompe l’eau en saison humide et la relâche petit à petit pendant les pénuries. On comprend donc que son rôle est fort important (d’ailleurs durant notre balade, un syndicat des eaux de Choconta, proche de Bogota, qui a vu pour la 1ère fois de son histoire une rivière prenant sa source dans un paramo, s’assécher, commandait 300 plants de frailejones à Moises).
4 modèles en stock: le savanero (qui reste bas et poussent plus facilement), le jaune, le blanc et le argenté! A 1 cm de croissance par an, nous avons croisé des spécimens ayant quasiment 400 ans!
Arrivés sur la crête au point haut (quasiment 4000 mètres d’altitude), nous redescendrons par le centre de la vallée, assez marécageux et sous la pluie (un paramo sans précipitations ce n’est pas réaliste).
Pour en terminer avec l’interview des touristes (pour les réseaux sociaux de Moises) et un retour à Mongui!
Contact: je ne le fais que rarement, mais là je ne peux y couper! Pour une visite dans le Paramo d’Oceta, foncez auprès de Moises! Très pédagogue, un puits de connaissances, une vie bien remplie (mineur à 14 ans), leader social (syndicat de mineurs puis conseiller municipal), leader ambiental avec sa préoccupation de préserver le paramo, d’une gentillesse à tout épreuve et véhiculé.
Son contact whatsapp: +57 318 2724907
On attend des photos des frailejons quand ils auront un peu grandi !
Belle action et bonne chance à vos plants !
Voilà vraiment un lieu grandiose et une végétation surprenante qui donnent envie d’être découverts !
Tu deviendrais un bon commercial et un bon ambassadeur. Bien belle découverte, très intéressant !