Armero

Je ne sais pas pour toi, mais moi, même si je n’étais pas grand du tout, cette image du journal télévisé est restée gravée dans ma mémoire!

Omayra Sanchez accrochée 3 jours durant à sa branche dans les ruines de la maison familiale… entourée de secouristes…. et moi, petit gamin français d’à peu près le même âge, je me demandais pourquoi personne ne la sortait de là! Et visiblement de nombreux colombiens aussi!

Car cette tragédie a eu lieue en Colombie, le 13 novembre 1985, j’avais alors 9 ans, dans la ville d’Armero lors de l’éruption du volcan El Ruiz.

Catastrophe résumée ici en vidéo…
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=o02ifpP-CvA&w=560&h=315]

Les récriminations sont multiples, mais principalement, l’état n’a pas fait évacuer la ville, assez lointaine (40km) du volcan, mais située sur les couloirs de boue (terme technique: lahar, mélange de glacier fondu, végétation et terre) produites par le Ruiz alors que celui-ci avait été… averti 2 mois avant des risques imminents; et la mauvaise organisation des secours, l’arrivée des premiers prendra 12 heures…. (et en plus cette catastrophe a eu lieu 2 mois plus tard que l’énorme tremblement de terre de Mexico, qui accaparera les aides internationales durant une longue période)!

Au final, dans la nuit du 13 au 14 novembre 1985, 20.000 des 29.000 habitants d’Armero périront, surpris dans leur sommeil! Plus 3 milles autres victimes dans d’autres villes et villages.

Ce village enseveli a donc bien évidemment été déplacé, et les restes de l’ancienne Armero se visitent! Comme nous l’avons fait lors de notre périple à moto sur les flancs du Ruiz!

La route nationale le traverse, et est donc bordés d’édifices abandonnés et détruits! Sentiment très étrange!

Après avoir poser les motos au centre d’accueil, car c’est devenu un lieu de souvenirs (qui dit voyeurisme?), nous faisons un tour à pied dans les anciennes rues, bordées de maisons détruites:

A midi en plein cagnard, un bon samaritain, malin, vient en moto à notre rencontre, nous vendre des rafraîchissements!

Pause boisson, qui nous permet de continuer jusqu’à l’ancienne place principale, et ses divers monuments:

Des monuments divers donc…..

On trouve aussi sur cette place, l’église… enfin ce qu’il en reste, l’emplacement et le sommet du clocher retrouvé plus tard à 2 kilomètres de là!

Sur la route du retour…

… on apprend qu’il y a, plus loin, le mémorial souvenir de la petite Omayra dont on a parlé au début de cet article: nous nous y rendons à moto, avant de poursuivre notre route:

Voilà un peu refroidi par cette visite, nous reprenons la route….

Je termine avec une (mauvaise) photo du panneau le plus prenant de l’ampleur de la catastrophe: