Opé Manche-Méditerranée: la remontée

…. infernale!! Car il a bien fallu un moment conclure ce beau périple de la France des voies communales et des toilettes publiques! Et donc rentrer à la maison! Car l’objectif était atteint, j’avais joint la Manche à la Méditerranée!

Remontée libre, en moyen de transport mixte train-vélo, avec une bonne surprise une dernière étape copains chez les tuniso-nordistes, mais drômois juste au bon moment, Sarah et Laurent!

Première étape, trouver la gare la plus proche de chez Marjo et Christophe, sachant que dans les TER, les vélos sont acceptés et gratuits! C’est Agde, mais je ne connais pas Sète alors je penche pour cette dernière: surtout que Christophe va m’accompagner sur les 42 km (et faire le retour mais avec le vent dans le dos le salop)…..

Rangement, dernier barda, laplaine jusqu’à l’étang de Thau, la bande cotière puis un oca sur le port de Sète…

Ensuite direction la gare où je prends mon premier billet de TER, pour Avignon! Beaucoup de monde, la galère pour descendre les escaliers et remonter sur le bon quai, mais je trouve tant bien que mal une petite place pour ma monture, en respectant si possible les règles de la SNCF!

A Avignon, la suite va êtreplus galère: je souhaite continuer en train jusqu’à Montélimar! Or c’est cette fois un TER façon train « normal », venant de Marseille, bondé et avec un wagon de queue pour les vélos, 10 places pour de trop nombreux candidats!

J’abandonne donc, laissant ma place à des familles, pour relier la gare d’Orange (je ne souhaite pas non plus perdre les 15€ filés à la SNCF sur ce coup) où j’espère pouvoir monter dans un autre train, toujours à destination de Montélimar!

Ce que je parviens à faire, après passage par Château-Neuf du Pape et une Via Rhona inexistante, sous le cagnard et avec le vent contre!

Embarquant cette fois dans un « vrai » TER avec emplacements vélos dans chaque wagon, tous occupés certes mais existants!

Arrivé à Montélimar, j’emprunte cette fois la Via Rhona, splendide avec son revêtement lisse et ses structures adaptés! Bon ok, on passe quasi dans la centrale nucléaire du Tricastin! Où je découvre d’ailleurs que les cheminées sont arrosées en permanence pour en faire baisser la température j’imagine!

Ayant poussé jusqu’à la Voulte (dernier cliché), je rebrousse chemin pour installer mon dernier bivouac sauvage dans un coin tranquille, sous les arbres, au milieu des maïs, au bord de l’eau (pour un rinçage léger)!

Le lendemain, après un réveil matinal, je rejoins les derniers amis que je vais croiser le long de ce périple, à savoir Laurent et Sarah, rencontrés au Cameroun, maintenant en poste en Tunisie, qui squattent dans la Drôme, au pied du Vercors, à Peyrins plus exactement!

Étape courte mais délicate, je l’effectuerais avec tout le temps un très fort vent de face….. en croisant plusieurs fois l’A7, bouchonnante!

A l’arrivée, même programme, discussions endiablées et gastronomie locale (enfin sauf les saucisses anglaises de ces profs d’anglais)!

Arrive alors le dernier jour: un adieu à mes derniers hôtes (même si, rois de la blague, ils m’attendront, cachés, à la gare de Tain L’Hermitage)… une liaison vers cette fameuse gare avalée (vent dans le dos, faux plat descendant et 21 km, autant te dire que cela à fuser)….

….. le TER pour Lyon Part-Dieu (52 minutes):

…. et la remontée vers Ternand, via le nouveau tunnel mode doux de la Croix Rousse:

…. puis les quais de Saône rive gauche, île Barbe, Fontain et Neuville/Saône, où je croise la rivière et prend une collation avent d’affronter les Gorgres de l’Enfer, lamontée sur St Germain aux monts d’or!

C’est une fois arrivé sur le plateau, vers Chazay, à 19km de la maison que la remontée va virer au vinaigre: un orage violent, une pluie drue, m’obligent à m’arrêter dans tous les abribus de la Vallée (et aussi mon 2e passage à niveau fermé du périple,pas de bol à vélo quand même non?)!

Arrivé trempé mais heureux!

Le lendemain, les commissaires de course viendront inspecter le matériel afin de valider la performance!

Bilan de la remontée: 2 jours, 208km, 4h de train et 53€, un bivouac sauvage et un accueil royale, de la chaleur, du vent et un orage!