La voiture au Venezuela – partie 2

Et la partie la moins marrante! Les véhicules privés et publics sont omniprésents. Sûrement de part le manque d’infrastructures de transport public, de part la culture, du climat et peut-être (mais non ressentie) de l’insécurité, où disons de la situation sécuritaire étrange du pays!

Or on l’a vu, le parc automobile est vieillissant, les routes en mauvais état (pire qu’en Colombie) et l’entretien des véhicules est très complexe et une prise de tête quotidienne. La preuve, les concessionnaires Mistu et Toy ont chacun…. un modèle en vitrine!

J’en ai croisé des pays aux vieilles bagnoles, mais même en Afrique ou en Haïti je n’ai jamais vu autant de voitures capot ouvert en bord de route!

Les pièces étant rares et hors de prix (pas fait de photos des pneus utilisés, mais chez nous tu n’oserais même pas les poser sur les bâches d’ensilage), il y a aussi en ville des voitures qui attendent, certaines depuis longtemps, une éventuelle réparation!

Mais ce n’est pas tout: passons assez rapidement sur la campagne de sensibilisation de la sécurité routière et le port de la ceinture (le combo voiture accidentée et cercueil est assez inhabituel pour nous)…

Et venons en directement à l’autre prise de tête quotidienne des vénézuéliens et leur bagnole, le carburant! Tu le sais le Venezuela est un des plus riches pays en réserves pétrolières, mais ils n’ont plus de raffinerie, entre blocus américain des pièces de maintenance des installations, politique étatique étrange et bordel généralisé! Donc leur carburant vient ….d’Iran et est d’une qualité assez médiocre! Toutes, je dis bien toutes les caisses tournent comme des patates, pétaradantes au possible! Mais en plus il est peu disponible!! Le subventionné (genre 5 dollars le plein) réservé aux fonctionnaires, bus ou taxi voit se former des files de véhicules quand une livraison est annoncée (vu mais malheureusement pas immortalisé, trop impressionnant ces 4*4 militaires faisant la queue sur des kilomètres).

Quand aux civils, ils doivent surveiller des groupes Instagram ou Whatsapp eux-aussi, pour vérifier les arrivages (pompes et quantité), mais surtout respecter des tours de rôle, lié souvent au numéro final de leur plaque d’immatriculation!! Le tout pour un litre à 50 cents (quasiment comme en Colombie….)

Ce qui donne à voir, soit des stations vides et fermés avec une chaîne (beaucoup)….

Soit des files immenses de véhicules, faisant parfois plusieurs pâtés de maison!

Alors on a tendance à se plaindre et je ne promets rien, mais après avoir vu cela, je me dis que la vie d’automobiliste vénézuélien n’est en rien un long fleuve tranquille!