Rancheria Dividivi
Je te disais, il y a 2 jours, en préambule de la série d’articles présentant mes découvertes de la semaine dernière, que ce voyage complétait bien mon premier en ces lieux, puiqu’il m’a permis de rentrer en contact rapproché avec les Wayuu, les indigènes locaux! Et cela surtout par l’intermédiaire de nos hôtes wayyu de la Rancheria (oui, cela vient de ranch) Dividivi.
De toute l’équipe qui nous a accueillit évidemment mais surtout de Yusendi et Kwendit (dont je n’ai pas de portrait malheureusement), deux jeunes filles de la communauté, qui sont revenues après leurs études pour développer le tourisme au sein de leur « clan »!
Car à part un peu d’élevage (chèvres) de subsistance et un très bel artisanat de tissage réputé, les ressources sont bien maigres dans ces lieux « sahéliens »! Le tourisme est donc un des voies explorées par la communauté pour trouver des ressources permettant la survie de ce peuple!
Nous fûmes donc accueillis dans la Rancheria, sorte de ferme communautaire qui regroupe sur plusieurs hectares des familles vivant proches les unes des autres et gérant ensembles les ressources!
Des sanitaires sommaires (mais qui existent et se développent apparemment) malgré la grosse problématique de l’eau (la mare de la ferme est totalement sèche depuis maintenant presque 2 ans, et la communauté se sert des rentrées d’argent du tourisme pour… acheter et distribuer de l’eau à tous ses membres, à hauteur de 8 mitres…. par semaine: autant te dire qu’on a mis la pression à nos gamins pour réduire le nombre de tirage de chasse et de durée de douche); une cuisine basique (mais des plats délicieux) et un sommeil en hamac à l’air libre (enfin sous un toit quand même)!
La partie la plus inquiétante était donc le couchage: le hamac, si tu connais, c’est un régal pour la sieste! Mais y dormir 7 ou 8h est toute une science!! Science que je maîtrise apparemment de mieux en mieux, même si le modèle « chinchoro » (un poil plus grand qui permet de réellement se mettre quasi en diagonale et d’être donc beaucoup moins courbé que dans un hamac normal) y est pour beaucoup!
Ce lieu nous a donc permis de rayonner, mais aussi de découvrir la culture des wayuu! Avec des palabres autour du feux, avec nos 2 jeunes accompagnatrices, ou des femmes plus âgées, ou encore avec un palabrero réputé (celui qui a pour charge de trouver un arrangement entre les familles en cas de problème de justice, du vol au meurtre!!)
Mais aussi de se balader au soleil couchant pour voir un peu la structure du clan:
Et puis, je te l’ai dit, la communauté vit aussi de son artisanat du tissage dont le produit phare est la mochila, un sac rond très profond! Que l’on trouve partout là-bas (ainsi qu’à Bogota mais à un autre prix), de Riohacha à Cabo de la Vela en passant par Uribia, mais nous avons fortement conseillé à nos élèves, fans de shopping, de faire travailler la communauté qui nous a ouvert leurs portes!
Donc le dernier matin;, séance shopping à côté du dortoir… à 6h du matin, avant le départ en bus pour Tayrona!
Une grande expérience, pour un adulte comme moi, donc pour les élèves encore plus je l’espère, surtout que les toilettes de base et la nuit en hamac sont assez loin de leurs standards habituels!!
Un bel exemple de frugalité…
Ici 80 litres ne sont pas suffisants !
Belle expérience de vie en effet et superbes sacs tissés …