Dédicace à Chon
Qui l’eut cru??
Une des complexités de ma personnalité est que je suis assez terroir, né dans le beaujolais, avec une branche de la famille viticultrice, un oncle encore en activité, un cousin à moitié agriculteur, et des amis d’enfance qui tapent dans la bouteille (non je plaisante, ils les remplissent… quoi que finalement ils en vident pas mal également). Mais que j’ai depuis 15 ans maintenant une vie d’expatrié… dans des pays sans vin!! Un comble non, naître au milieu des vignes et vivre en zone tropicale, ou en Norvège où la vente d’alcool est réglementée et ne se fait qu’en magasin d’état!
J’aurais donc pu faire une dédicace collective, à Mardu, au Grand Pat (le fameux oncle actif), à Pinpin (plus trop actif), à Bouli mais là il conduit son camion, et même aux vignerons du Doury (oupps pardon, après restructuration du secteur coopératif, oedoria…) ou encore à ceux des Pierres Dorées,…. mais non, je le dédicace à Chon!
Alors Chon, comment le présenter: nous étions dans la même classe, facile quand il y a 190 habitants, 15 élèves et une classe unique, même si il est de la génération de mon frère Ludo! Devenu grand, il conduit un tracteur, fait du bruit avec son canon le matin à 5h en juillet (quand il n’a pas plu ou qu’il n’y a pas de vent) et fait, avec son père, de bons petits beaujolais! Puis en plus maintenant il est de la famille, il a marié ma cousine Berthe Clarisse! Ah non on me souffle dans l’oreillette qu’ils ne sont pas mariés (tu confirmes Mamouche?)
Alors Chon, ce post est pour toi: non je n’ai pas réussi à dégoter aux puces l’original du 1er numéro de « La vigne »…… Ah oui, j’oubliais, Chon, parce qu’il s’appelle Paire Denis (ouais nous ne sommes pas toujours très finauds dans le Beaujolais)!
Non, si je prends quelques lignes plus haut, j’ai vécu dans des pays inconnus sur la carte mondiale des vins, ou même dans mon esprit et pourtant certains possédaient quelques vignobles et donc quelques viticulteurs, comme, croyez-moi, la Corée!!
J’en étais tombé sur le cul mais j’en consommais régulièrement de ce petit blanc sec!
Et bien en Colombie, je suis retombé sur le cul: il y a aussi du vin produit ici, par quelques producteurs audacieux… ou hommes d’affaires avisés!
L’énorme différence, c’est que nous avons, Frau K et moi, visité un domaine!! Cette visite retranscrite ici m’a directement fait pensé à Denis donc, qui est vinifie chez lui, sur son domaine!
Il a donc d’abord fallu gagner le droit à la visite en pédalant puisque nous avons tenté de rejoindre le vignoble à vélo*. J’ai oublié de préciser que ce vignoble se trouve à proximité de Villa de Leiva!
Dont voici le compte-rendu de la visite, et c’est cela ta dédicace Denis (mais aussi à toi Clarisse!)
Après on peut jeter un oeil aux bâtiments, qui n’ont que quelques années, mais que l’on sent d’inspiration… française, non?
Tu as donc du assez vite t’apercevoir, qu’une partie des revenus du domaine vient des visites touristiques…. Genre les tables avec parasols, j’ai jamais vu ça dans le beaujolais!
Il y a donc un droit d’entrée, 10000 COP, soit 3€ environs, mais qui te donne droit à un verre de dégustation!
Tu fais d’abord le tour du vignoble…. ce qui est un bien grand mot, il y a 3 pauvres vignes, à vu de nez, 2Ha….
Apparemment, mais mon espagnol balbutiant ne me permet pas d’être certain, il y a une récolte… tous les 8 mois, soit 3 en 2 ans si j’ai tout suivi. C’est possible ça???
Ensuite tu vas visiter le cuvage où ils vinifient! c’est comme chez Denis, en plus propre (en fait on dirait le showroom d’un vendeur de matériel pour la vigne) et en tout rikiki, qu’on se croirait dans une boîte de jouet « Barbie viticultrice »!
Hop t’as payé, alors t’as le droit au film si jamais tu connais pas les vendanges et les particularités du travail de la vigne….
Puis, bon, le clou du spectacle ça reste quand même la cave, située en dessous du cuvage (construction moderne oblige)!
Tonneaux achetés en France, faut pa déconner! Hallucinant le nombre de fois ou ils ont prononcé le nom de mon pays…. c’est encore un gage de qualité pour le vin, faut croire!
Mais bon, le moment que j’attendais vraiment, c’est la dégustation…..
Ben fait, j’aurais pas du attendre ce moment avec tant d’impatience: je crois que je n’avais jamais bu un rouge aussi mauvais! Mais bon, je venais de faire 10 km à vélo, et il était 10h30 du matin, mais quand même!
Évidemment, ils ne nous ont pas fait goûter le blanc, qui lui est plus réputé, et a même gagné des médailles à l’international! Faudra que j’en dégote une bouteille ou 2 à Bogota, pur ne pas rester sur cette mauvaise impression!
Car niveau prix, ce n’est pas donné….
La Reserva Especial tape le 15€ mine de rien!!
Voilà Denis! Bon ce publi-reportage n’étant pas gratuit tu me feras parvenir pour le 19 novembre, une caisse de Beaujolais Nouveau, via l’Ambassade de France à Bogota, ok?
Non…on ne désherbe jamais au canon en Beaujolais.
Ton lieu ressemble plus au hameau de Duboeuf qu’au caveau de Denis.
Et le vin était -il aussi mauvais que tu le dis ?
Celui que tu recevras devrait être excellent !!!
Kerstin nous l’avais annoncé cet article mais là c’est vraiment un copieux reportage ! bises
Alors là dis donc !!! !!! mais je confirme bien qu’ils ne sont pas mariés …. pas faute de demander ;-)…..
Hummm c’est bien ce qui me semblait, merci de la confirmation!!
ça y est j’ai enfin collé chon devant l’ordi pour qu’il regarde ta magnifique dédicace et super reportage et là il a dit : ils font du vin dans ce musée? le notre de cuvage il est usé parce qu’on s’en sert!!!! mais merci pour l’idée buvette peut être à creuser!!!! bisous à vous 2