Saint É – Lyon 2021

Oui c’est une course! Oui c’était le week-end passé! Oui c’était en France! Oui je suis toujours en Colombie! Et je n’ai donc pas participé, directement.

Mais c’est aussi parfois ça la vie d’expat: une course de ta région, où vont se croiser des gens qui représentent différentes époques de ta vie, qui ne se connaissent pas et vont se croiser sur un événement sportif. Alors que toi tu es à 8500 kilomètres de là!

J’ai nommé, d’abord Pix, copain de l’IUT, que je revois avec plaisir (pas assez) régulièrement; Julia, la femme de Yann, copain de lycée. Et Yoyo, un pote très proche de mon pote très proche La Grosse Guigui, que je croise régulièrement lors de mon pèlerinage quasi-annuel à Cherbourg! Et encore j’espérais en plus pouvoir encourager de loin un Moissonnier, mais visiblement Mickael, le coureur de la famille, n’y participe pas!

Pix:

Julia:

Yoyo: avec un petit bracelet rose « élite » pour le bonhomme, ce qui t’indique un peu le niveau!

Donc je me suis connecté au site officiel de la course pour suivre leurs efforts et leur exploit:

Où il va falloir que je jongle, car ils sont tous engagés sur des courses différentes: 78 km (Yo qui est un ultra-trailer de très bon niveau); 46 pour Julia; et 23 pour Pix. Et tous partent à la même heure, 23h30 heure française (soit 17h30 pour moi). La trace est la même pour tous, et si j’ai bien suivi, c’est le lieu de départ qui varie!

Pour le parcours je n’ai pas tout pigé: la plus grande course, 136 km fait Lyon-St Etienne – Lyon, la StÉ-Lyon (78 km), comme son nom l’indique relie la capitale verdâtre à la capitale des Gaules, l’Express (46km) part de Sainte Catherine et la Sprint (23 km) débute elle à Soucieu-en-Jarrest.

Le plus dur, le plus éprouvant sera vraisemblablement la météo: entre -2° et +2° durant la nuit, et même quelques flocons de neige annoncés!

Allez bon courage les amis (promis j’ai commencé cet article le samedi à 12h30…. soit 5 heures avant que vous vous élanciez sur la route).

Mais ce jour-là, je n’avais pas que cela à surveiller! Car Miss Lina s’envolait pour un long voyage en direction d’Amman!

Donc j’ai joué à « vis ma vie de surveillant de prison » en louchant sur de multiples écrans (enfin non un écran mais de nombreuses fenêtres ouvertes simultanément)!

Que je te résume par étape ici: départ des coureurs à 23h30, soit 17h30 pour moi; alors que Lina, elle, aurait du décoller à 15h30, mais le fera avec 45 minutes de retard, et surtout son vol passe par Panama City!

Quand Lina arrive au Panama, voilà où en étaient mes poulains:

Quand elle en redécolle, presque 2 heures plus tard….

Et voilà où ils en étaient tous, lorsque je suis allé au lit vers 21h20…. Seul Pix en avait terminé, dans le froid, la solitude et la douleur apparemment selon son témoignage à chaud….

Il reste donc un dernier coup d’œil, au levé en ce dimanche matin (6h15…)…. Tout le monde est bien arrivé, sain et sauf! Après 8h10 de course pour Julia, et 7h pour Yoan!

Un grand coup de chapeau à eux 3!!!

Finalement y’a que Lina qui traîne en route! Et la pauvre n’en a pas fini, de longues heures d’attente avant un second vol vers la capitale jordanienne!

Sinon une petite conclusion métaphysique? Il est extrêmement étrange de suivre les mouvements, les voyages et les exploits sportifs des uns ou des autres, de loin, de très loin, bien installé chez toi (avec ton petit café voir même, je me le suis permis, ton apéro), surtout dans ce cas car la course est nocturne et que même leurs plus fidèles suiveurs vont se coucher avant toi!

C’est un petit peu là que tu touches du doigt qu’à chaque seconde sur cette terre, il se passe un truc que tu n’imagines même pas, une personne en train de vivre une aventure ou un malheur…

Cela m’en donne presque le vertige!

Dernière minute: je découvre à postériori, sur les rézosocios, que j’aurais pu suivre plus de monde: Seb, un copain du …. collège, ou encore Séverine, une collègue de l’AEFE!