Travail de la ferme

Aujourd’hui, malgré l’actu brûlante sur mon grand âge, et bien je te fais un post sur le travail de la ferme!

Car lors du week-end que je viens de te conter ces 3 derniers jours, j’ai aussi bosser là-bas. Enfin j’ai essayé d’aider du mieux possible, comme un débutant que je suis!!

Et autant te dire que le programme fut dense. Javier l’employé bosse toute la semaine avec les bufalas, mais quand Juan le patron vient, il est aussi là pour faire avancer les activités urgentes liées à son métier de vétérinaire spécialisé.

Au menu donc: dès notre arrivée le samedi après-midi, de 16h à 18h30, opération « échographie » pour déterminer quelle femelle était pleine ou non. Installation du poste de travail et de l’écographe, préparation des documents, rassemblement d’une partie du troupeau, Et en avant, le tout sous une pluie fine et dans une moiteur typique de la saison et du coin.

Le lendeamin, dès 6 heures, la même pour les membres du troupeau qu’il a fallu aller chercher ailleurs!

Juan étant amené à accomplir des missions dans les fermes alentours, principalement à celle d’Iguazu, il me laisse sous la supervision de Javier et Claire: objectifs, peser les bufflons de l’année, de noter ce poids et de séparer les mâles des femelles! Nous enlevons aussi l’anneau que certains ont dans le nez, qui avait pour but de les empêcher de téter et donc de forcer le sevrage.

Pour détailler: soit certains (mâles ou femelles) sont encore trop petits et restent donc avec leur mère; les femelles sevrées sont conservées afin de faire grossir le cheptel. Enfin les mâles sont vendus… pour la viande! Donc notre dernière mission de la matinée: faire une petite vidéo les montrant selon leurs plus beaux atours afin que les amateurs de steack se précipitent sur le stock!

L’après-midi, nous nous occupâmes de ramener ces bêtes aux pâturages …. à cheval!

Et le soir, sous la supervision du chef des achats laitiers de l’entreprise Di Bufala, qui venait visiter les 2 fermes pour peut-être mettre en place l’achat du lait de bufala, nous nous attelons à la « synchronisation ». C’est à dire, à l’aide d’une combinaison d’hormones, s’assurer que le rythme d’ovulation de chaque femelle non fécondée soit aligné, afin de consacrer une journée à l’insémination artificielle! Le classique regroupement, mise en corral, et passage une par une! C’est assez inconfortable pour la bête et celle-ci nous le fait bien sentir, c’est donc là que je mesure la dangerosité de ce métier, les bêtes étant puissantes et fougueuses!

Après cela, petite bière et fin du boulot, même pour le lendemain lundi (matinée peinarde puis trajet retour)! Sauf pour le « doctor » qui a lui une autre mission et nous récupèrera sur la route!

Comment conclure: je l’ai déjà abordé, c’est un métier (je parle là de « garçon de ferme », le vaquero, le vacher) dur et éprouvant physiquement, salissant, dangereux, mais où les tâches varient et où il faut être polyvalent et adaptable! Personnellement j’avoue qu’avoir de temps en temps ce genre d’occupations (entre guillemets, on parle là de quasi 8 heures de boulot sur le samedi et dimanche, donc pas juste une activité découverte) me permet de voir des facettes d’un métier (l’agriculture en général) que pas mal de copains d’enfance ont embrassé, et donc d’en découvrir ce que peut-être dans un sens leur quotidien!

Après pour tous ceux qui penseraient en leur for intérieur « ben c’est normal il est prof », que ce seraient bien qu’eux aussi viennent un jour faire 6 heures d’affilée avec moi, promis c’est aussi épuisant, physiquement si tu bouges un peu et que t’as du matos que mentalement! Je ne veux pas me faire plaindre hein, je fais juste un petit rappel!!