Bloqueos

Un des moyens de luttes des grévistes en ce moment en Colombie, ceux des campagnes, qui ne peuvent se rassembler en nombres et être visibles, ce sont les bloqueos.

En résumé très simple, bloquer les grandes voies d’accès du pays! Et comme le réseau routier est peu dense, car constituer de grands axes à peu près semblables à nos autoroutes (une fois que tuas compris qu’à tout moment cela peut devenir une départementale…), de peu de routes secondaires et de nombreuses pistes.

J’avais avoué mon inquiétude lors de l’article annonçant mon départ, car la voie Bogota-Tunja-Sogamoso était un point chaud! Pris de court à l’aller, j’ai donc décidé de documenter un peu ce post au retour.

Le jeudi soir, en redescendant de Cucuta, j’ai échappé de justesse à un blocage à la sortie de Duitama (mais dans l’autre sens, des milliers de évhicules bloqués), que je n’ai pas eu la présence d’esprit de photographier, entre la fatigue des 10 heures de route, le genou en vrac et l’envie de ne pas rester bloqué.

Mais le lendemain, entre Paipa et Bogota, je me suis concentré!

Déjà dès le rond-point de sortie de Paipa, y’avait du bleu (enfin du jaune fluo ici):

Et puis après tu l’imagines, les points les plus simples pour bloquer une autoroute, ce sont ses péages: le point chaud (à l’aller) ce fut celui de Tuta, avant Tunja:

Avec même, et ce sera le seul, et cela ne me concerne pas en tant que motard, opération « péage gratuit »!

Au péage suivant, entre Tunja et Bogota, là c’est grosse (très grosse) présence militaire! Et le péage est payant!

Pour le dernier péage, très proche de Bogota, là, la militarisation se fait plus discrète, et seul une voiture de police et quelques quilles montrent une situation anormale…

Alors j’ai eu du bol, même si en moto, c’est un peu plus simple de prendre soit les pistes parallèles, soit de se faufiler en interlignes, car j’ai vu plusieurs blocages sur l’autre voie, à l’aller comme au retour! Ceux-ci sont sporadiques, apparaissent d’un coup et pour donner du poids à la grève, cela marche fort: la plupart des hôtels de Paipa subissent outre la pandémie, ces événements, les bogotanais n’osant pas sortir en week-end, de peur de passer des heures bloqués dans leur voiture.