Cyclo avec les élèves

Cette année, grâce (ou à cause) du succès du voyage scolaire en France de l’an passé, les collègues ont été fortement incité à remettre cela. En résumé, tous les élèves du niveau vont en France aux mêmes dates, mais ensuite se séparent en fonction de leurs options ou de leurs envies d’orientation future. Qui a Strasbourg pour l’option Club ONU, qui en Grande-Bretagne pour l’option DNL (anglais). Ma collègue Claire (option danse) a elle, inclus 4 jours d’itinérance à vélo pour son groupe sur les bords de Loire. D’où cet entraînement cyclo avec les élèves programmé ce dimanche.
Objectif
La constitution des groupes est complexe. Entre envie des élèves, options ou orientation, dynamique de groupe ou affinités positives ou négatives entre certains élèves, pas simple de définir des groupes homogènes.
Quand en plus tu ajoutes le fait qu’il faut que l’élève sache faire du vélo, la donne est encore plus complexe! Il fallait donc au moins un entraînement pour repérer les élèves en difficulté sur ce thème. Et quoi de mieux de profiter d’une Ciclovia du dimanche pour le faire.
Donc dimanche matin, rendez-vous à 9h00 à l’entrée principale du lycée. Avec ma collègue Caterine, prof de sport et 14 élèves.
Pourquoi moi?
Là tu te poses cette question! N’ayant pas d’élèves de seconde (la techno s’arrête au collège), que fais-je embringué dans cette aventure?
D’abord Claire, devant mon expérience de cyclo-touriste et mon habitude d’accompagner les voyages scolaires, m’avait demandé pour accompagner son groupe en France. Je n’avais pas répondu oui, mais participé aux premières réunions de travail.
Sauf que ce voyage se déroule en partie (4 jours) sur les vacances scolaires de Pâques. Or, moi, avec Lina au Venezuela, que je ne voyais que tous les 4 voir 6 semaines, je ne pouvais pas me permettre de ne pas être là pour cette période.
J’avoue également que ma manière de faire du cyclo-tourisme n’est pas commune. De très grandes étapes en solitaire, aurais-je été capable d’encadrer un groupe et de supporter un rythme beaucoup plus lent. Pour toutes ces raisons, j’ai préféré décliner.
Tout en restant à disposition pour appuyer de quelques manières que ce soit cette initiative. Ajoutons à cela une bonne connaissances de la ciclovia et des itinéraires possibles et me voilà!
Avec un casque même pour montrer l’exemple!
Circuit
N’étant pas totalement au clair sur l’objectif réel de l’activité, repérer les élèves en difficulté sur une bicyclette ou réaliser une étape d’entraînement plus longue que ce que ces élèves ont (peut-être) l’habitude de faire, j’avais prévu 3 itinéraires.
Le court (12 km) vers le nord, via la Septima, la 72, la 15 et la 116.
Le moyen (17km) vers le sud-ouest, Septima, Parkway, 72 et 15.

Et une plus longue d’environs 22 km, vers le sud aussi mais rallongée, avec la 26 et le Parque Bolivar.

Ciclovia
9h30, les 14 élèves attendus (sur 17) enfourchaient leur monture. Départ vers le sud, sans avoir décidé de quelle option était au menu.
20 minutes plus tard et à peine 1,5km effectué, une élève nous abandonne déjà. Et les autres ne sont ni très à l’aise ni très alertes. On attend sa famille et Claire et Juan, ayant loué des vélos pour l’occasion nous rejoignent à l’angle de la Septima et de la 72.
On reprend avec cette fois, en tête, la version courte!Nous descendons la 72, remontons la 15 jusqu’à la 116 puis de nouveau la Septima vers le sud jusqu’au lycée.
Une dernière montée descente sur la piste cyclable de la 92, pour confirmer l’apprentissage par certains élèves du changement de vitesse!!
Bilan global
24,5 km pour moi (avec l’aller-retour pour le rendez-vous), et une grosse douzaine pour les élèves.
Après totalement nécessaire, afin de se rendre compte que certains ne sont pas du tout à l’aise sur un vélo. Sans qu’aucun n’en ai jamais fait cependant.
Sachant que les attendent 3 ou 4 étapes, dont une première, Blois-Chambord-Blois d’une soixantaine de kilomètres, il va leur falloir serrer les dents.
Quand à moi, c’était vraiment en appui de mes collègues et amies Claire et Caterine, car 4h (temps total) pour faire 24 km, ce n’est pas vraiment du sport!

Mais une expérience différente!
C’est bien de mettre ton talent au service du cyclisme…
L’enseignant doit être patient…
Pas banal ! Je pense qu’il faudrait peut-être d’autres entrainements non ? Bon courage aux profs et accompagnants !
Nos sorties scolaires de primaires étaient plus simples , je crois . Ste Paule St Cyr, pour camper (impossible aujourd’hui)…
Tu deviendrais un vieil enseignant bougon ? Flâner, contempler ne procure t-il pas autant de plaisir que le seul acte sportif ? Moi j’ai adoré faire la loire à vélo avec des étapes de 40km en 5-6h. Peu importe la pratique, tant qu’il y a un vélo il y a du plaisir ! 😉 Par contre 60km sur une journée, ça peut se compliquer pour eux, mais l’effet de groupe fera le reste.
Moauis flâner avec 17 élèves sachant à peine faire du vélo, pas sûr que ce soit la même chose!